Le départ de la France du Niger, la fin de la Françafrique

Avec l’annonce par Emmanuel Macron dimanche soir du retrait des 1500 soldats français du Niger d’ici a fin de l’année, le rejet de la France par son pré carré  africain est bel et bien acté. Il s’inscrit dans une dynamique plus large: la prise de distance de l’Afrique vis-à-vis de l’Occident  qui est en réalité une diversification légitime de ses partenariats économiques. « L’histoire de la libération est derrière nous ; l’histoire de la liberté commence », Marcel Gauchet

Une chronique de Yassine Jamali, agriculteur et vétérinaire au Maroc, ancien expat chez Vétérinaires Sans Frontières au Mali ( 1993/1994) .

Chaque président français depuis François Mitterrand a annoncé rituellement la fin de la Françafrique, signifiant par là-même que la précédente annonce était nulle et non avenue. Bon an mal an cette relation faite d’intérêts économiques, de jeux de pouvoir allant de la protection de dirigeants africains à leur déstabilisation, s’est perpétuée sans vraiment évoluer, animée par des hommes d’influence, appuyée sur un réseau de bases militaires, abritant des intérêts économiques complexes.

Le mouvement de fond qui agite plusieurs pays de la Françafrique donne la mesure de l’écart qui s’est développé entre cette relation quasi-institutionnelle d’une part, la jeunesse et une partie des élites subsahariennes d’autre part. La colonisation a laissé des traces au mieux ambiguës dans la mémoire des peuples anciennement colonisés. L’éducation et l’information ont éveillé les consciences à la réalité des échanges post coloniaux inégaux, matières premières contre produits manufacturés, monopoles de l’ancienne métropole sur les ressources des ex colonies, dumpings divers et variés…

La pandémie de covid19 a fait tomber de son piédestal le système de santé de la France, et la gestion chaotique par les autorités a largement porté atteinte à l’image de l’ex puissance coloniale. Cette faillite dans l’épreuve est dans une certaine mesure comparable au spectacle de l’armée française balayée par la Wehrmacht en juin 1940, sous les yeux des troupes coloniales.L’échec relatif de l’opération Barkhane, a semé le doute quant aux capacités militaires de la France.

Le double standard de Joseph Borrel

C’est dans ce contexte d’effritement du prestige français et occidental que la guerre en Ukraine est venue agrandir la faille, quand la France et avec elle l’Occident ont cru possible de dicter encore une fois à ces états-clients ou supposés tel leur positionnement géopolitique, les poussant ainsi à un désaveu quasi-unanime. A l’occasion de ce conflit et des déplacements de population qu’il a causés,  » Une inégalité insupportable dans l’accueil des réfugiés  » (1) a été relevée. Le jardin de Josep Borrell s’ouvrait aux réfugiés ukrainiens mais filtrait les étudiants africains et indiens qui essayaient de fuir des pays devenus aussi périlleux que la jungle mentionnée par le vice-président de la Commission Européenne. 

Ces rappels de l’inégalité ordinaire entre occidentaux et non occidentaux ont tout particulièrement résonné dans une Afrique parsemée de conflits ignorés, dont certains ont été attisés par le renversement ( impuni ) du régime libyen.

Enfin, les rumeurs de dédollarisation, des projets tels que les nouvelles routes de la soie offrent aux pays africains des alternatives au tête-à-tête Afrique- monde occidental. L’accord entre la Tanzanie et l’Inde pour une utilisation de leurs monnaies respectives et « …désormais applicable à 18 pays, dont le Kenya, l’Ouganda, le Botswana, Maurice et les Seychelles… »(2) pourrait inspirer certains pays de la zone CFA.

Le Franc CFA, un boulet

Le franc CFA, franc des Colonies Françaises d’Afrique, né le jour des accords de Bretton Woods, devenu franc de la Communauté Financière en Afrique et franc de la Coopération Financière d’Afrique est un symbole et un outil puissant de la Françafrique.

Garant de la stabilité monétaire pour les uns,  instrument de domination pour les autres, sa continuité marque une décolonisation inachevée. Quels que soient ses mérites ou ses tares, la tutelle qu’il incarne représente une atteinte à la souveraineté des pays qui le choisissent ou le subissent. De petits séismes, en Centrafrique, au Mali, au Burkina, sont venus jalonner une discrète tectonique des plaques géopolitiques.

Côté français, seule a été évoquée la rivalité franco-russe, unique explication résumée par  » C’est la faute à Wagner » pour le Mali et la Centrafrique.

Par contre l’entrée du Togo et du Gabon dans le Commonwealth en juin 2022,  » ouvrant ainsi de nouveaux horizons en dehors de la sphère d’influence de la France en Afrique occidentale. »(4)  est passée relativement inaperçue et n’a fait l’objet d’aucun commentaire officiel ou campagne de presse.

Les chiffres du commerce entre la France et l’Afrique semblent indiquer que le pré carré n’existe déjà plus, au moins sur le plan commercial. En 20 ans la Chine et l’Inde ont respectivement quintuplé et triplé leurs parts de marché en Afrique pendant que celles de la France étaient divisées par deux ( Challenges). 

En ce qui concerne le fameux pré carré, la zone franc ne représente que « …12,5 % de l’ensemble des échanges pratiqués par la France en Afrique ». (4)

Peut-on encore parler de Françafrique, alors que  » Le poids de la zone franc dans le commerce extérieur français est tombé à seulement 1,0% en 2006 ? » (5) Les intérêts économiques n’expliquent donc pas ou plus l’acharnement de la France à perdurer à tout prix dans ses anciennes colonies. 

Reste l’aspect géopolitique, et la nostalgie de l’empire colonial, singularité française qui ne se retrouve ni dans le Commonwealth ni dans la relation entre l’Espagne et l’Amérique Latine. Peut-être la France ne tient-elle à l’Afrique que par son armée et quelques entreprises du CAC 40. 

Peut-être ne s’agit il que de symboles et du fait que « L’Afrique a ainsi longtemps donné à la diplomatie et à l’armée française l’espace sans lequel elles auraient été condamnées à l’impuissance ».(6)

Les États ont des intérêts

Une relation nouvelle devrait s’inspirer de celles qu’entretient la France avec ses partenaires africains hors zone-franc, Nigeria, Angola, Afrique du Sud …Les pays de la zone franc, comme le reste de l’Afrique, du Nord au Sud, veulent exercer leur souveraineté politique, économique, monétaire. Ils réclament en somme ce que revendiquait Charles de Gaulle pour la France à savoir que « …notre ligne de conduite, c’est celle qui sauvegarde nos intérêts et qui tient compte des réalités « (8)

Peu après la Première Guerre Mondiale, l’empire Ottoman fut officiellement démantelé. Le renoncement de Mustapha Kemal n’était pas motivé par le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes mais par la reconnaissance de l’impossibilité de maintenir le statu quo; une vision réaliste de l’intérêt supérieur de la nation dont il avait la charge.

C’est sans doute un réalisme semblable qui pourrait présider à un changement de cap, à un enterrement définitif de la Françafrique, et dédramatiser l’inéluctable.

Il s’agit moins d’une rupture que d’une transition vers une relation basée sur le  » doux commerce « de Montesquieu, le rayonnement culturel, des partenariats scientifiques. L’outil de la France au lieu des bases militaires, serait « … une francophonie basée sur des échanges culturels, scientifiques et commerciaux égalitaires. »(9) 

La francophonie est une réalité indéniable. Cette langue en partage est un atout économique puissant au potentiel immense aussi bien en Afrique francophone que sur d’autres continents .

La réindustrialisation de la France pourrait s’appuyer sur l’Afrique de l’Ouest, à l’image des joint-ventures de Dacia et Stellantis , en développant des produits suffisamment adaptés au marché africain pour concurrencer le Made in China.

Prendre acte de la disparition presque consommée de la Françafrique ne signifie donc pas un retrait de la France du continent africain. Au contraire, le soin apporté au règlement des dossiers en cours, franc CFA , bases militaires, dette, coopération … serait la meilleure garantie d’une relation nouvelle substituant le  soft power au hard power. 

 

(1)( Claire Rodier Libération.fr du 15/11/2022)

(2)Chinedu Okafor  Le dollar n’est plus pertinent dans les échanges entre l’Inde et la Tanzanie Business insider Africa, 19/03/2023 

(3) BBC News 24/06/2022 

(4) Les Echos Loup Viallet 23 févr. 2021

(5) La politique économique de la  France en Afrique. La fin des rentes coloniales? Philippe Hugon dans Politique Africaine 2007/1 (N⁰ 105), pages 54 à 69

(6) Hugon id

(7) Charles de Gaulle  Conference de presse du 05/09/1961.

(8) Jean-Luc Mélenchon,  propos recueillis par Laurence (9) Caramel, Le Monde 13/04/17.

(9) Florence Brillouin. La francophonie un levier économique méconnu. Forbes.fr 22 février 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

10 Commentaires

  1. Je suis désolé, bien que la francafrique est en perte de vitesse, il faudra dans un premier temps juger et punir tous ceux qui sont encore vivants ayant participé à cette relation malsaine, c est bien de punir les africains mais il faut attraper leur collègues occidentaux par par ce la France bien qu étant le fer de lance, n as pas produit à elle seule tous les nuisibles qui ont profité de ce système.

  2. C’est le dilemme de tous les temps. Les Africains viennent en France pour y chercher un refuge sûr mais en même temps la Françafrique agonise au jour le jour. Je pense qu’il serait mieux de ne pas jeter le bébé avec l’eau sale de la bassine ! On peut penser un futur de collaboration saine où la France et l’Afrique entretiennent une relation gagnant- gagnant. La France reste le pays le plus accueillant en faveur des Africains. Que l’on le dise ou pas. Ça se voit à l’œil nu. La France, nous t’aimons telle que tu es! Et l’Afrique notre terre- mère

  3. Vous ne voulez pas de la france afrique mais vous acceptez toujours le même système une relation entre un pays a un continent qui est l’Afrique pourquoi ne pas trouver la solution entre pays africains que de tourné vers la Russie, la Chine… quant à moi le développement de l’Afrique repose sur nous meme

  4. @Romuald,

    Cela fait 50 ans que les prophètes du malheur annoncent l’éclatement de « la bombe démographique ». On attend toujours. Il y a 50 ans et chaque année depuis, que des gens disaient ce que vous dites ci-dessus, mais on ne voit toujours rien venir. Bien au contraire!

    Malgré toutes les apparences, l’Afrique ne s’est jamais, jamais aussi bien portée qu’aujourd’hui. Jamais l’espérance de vie n’a été aussi élevée. Jamais, dans toute notre histoire, les Africains n’ont été aussi bien nourris, aussi éduqués, en meilleutre santé qu’aujourd’hui. La croissane économique en Afrique n’a jamais, jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui. Votre « bombe démographique » est de toute évidence une chance pour l’Afrique.

    La démographie africaine est un problème pour vous et c’est ce que traduisent vos paroles angoissées.Ce n’est pas notre problème. L’Afrique ne fait que rattraper le retard démographique où l’ont plongée 5 siècles d’esclavage, de massacres de masse et de déportations massives de centaines de millions de femmes, d’enfans et de bras valides, ceux précisément qui auraient pu travailler à la développer mais qui au contraire ont été contraints d’aller travailler à développer d’autres continents.

    Quand commençait la Traite esclavagiste vers 1500, l’Afrique comptait à peu près 100 millions d’habitants, à égalité avec l’Europe qui en comptait à peu près autant. 4 siècles plus tard, vers 1900, l’Europe comptait un peu plus de 400 millions d’habitants, soit 4 fois plus, mais l’Afrique toujours…
    100 millions d’habitants.

    Que s’est-il passé? On estime qu’en 4 siècles l’Afrique n’a ajouté qu’un ( 1 ) millions d’habitants à sa population. Or, 1 million d’habitants, c’est à peu près l’effectif que le seul Niger ajoute CHAQUE ANNÉE à sa population existante. Il en est ainsi parce que l’Afrique, comme chacun le sait, a été décimée, dépeuplée par 4 siècles d’esclavage. Aujourd’hui, elle est en train de combler son retard démographique et c’est tant mieux pour elle.

    Elle représente d’ores et déjà presque 20% de la population mondiale et l’Europe seulement 9%
    En 2030, elle représentera 25% de la population mondiale et l’Europe seulement 7%. En 2050, plus de 40% des jeunes du monde entier seront Africains. C’est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis au moins 500 ans. Je m’en réjouis. Pas vous?

    En fait, je vous comprends. Ce n’est pas de voir augmenter la population humaine qui vous inquiète. C’est de voir augmenter une partie particulière de l’humanité, les Africains, qui vous inquiète. Mais vous allez devoir manger votre chapeau de dépit. A moins de venir jeter vos bombes atomiques sur nous comme le préconisait Jean-Marie Le Pen, ou de provoquer une pandémie aux proportions bibliques qui vous emportera avec nous, il n’y a aucune force au monde capable d’arrêter la croissance démographique africaine.

  5. @Liberté (21 septembre 2023 At 20 08 26 09269).
    Il y a 6 siècles, qui étaient les colonisateurs esclavagistes ?

    Dans quelques années, l’Afrique sera trop occupée à s’occuper de ses 2-3 milliards d’individus supplémentaires, dont il faudra étancher la soif, qu’il faudra nourrir, vacciner, soigner, instruire, former, sur fond de crise climatique, énergétique, politique. Autant de défis qui la détourneront de ses fantasmes anticolonialistes ? Aucune chance, car il faudra aussi toujours trouver un bouc émissaire à tous les malheurs et tragédies qui ne manqueront pas de l’accabler. Les évènements actuels en Haïti sont à l’image de la future Afrique, états impuissants et gangstérisme.

  6. Le titre : « La Françafrique est enfin belle et bien finie ».
    Je ne crois pas une minute.
    Il y a un océan entre les paroles et la réalité. L’histoire nous a montré le contraire.

  7. Apparemment, il y a encore beaucoup de gens qui croient que la France peut « réformer » le néocolonialisme pour continuer à nous maintenir en esclavage. Ils se lèchent déjà les babines à l’idée que nous serons bientôt un marché captif de 700 millions de « francophones » africains pour l’écoulement des produits finis de l’industrie française. Tout est pensé dans le sens des intérêts de la France (de ce que l’Afrique peut rapporter à la France) et jamais dans le sens des intérêts des Africains eux-mêmes (qui, à leurs yeux n’existent pas en tant que sujets autonomes), de ce qu’ils pensent et de ce qu’ils veulent pour eux-mêmes.

    Eh bien, ces gens se trompent lourdement, très lourdement: la France ne coupera jamais elle-même la branche sur laquelle elle est assise; c’est à nous de la couper et nous la couperons.

    Car nous sommes debout maintenant et rien n’arrêtera notre marche vers la liberté et la prospérité. Nous sommes debout maintenant et, nous n’aurons aucun répit:

    1. Tant que le dernier soldat français n’aura pas quitté nos terres,

    2. Tant que nous n’aurons pas banni le franc CFA/ECO, c’est-à-dire mis fin à tout « accord de coopération monétaire » avec la France et créé notre propre monnaie commune ou nationale

    3. Remplacé l’enseignement monolingue et exclusiviste du français par l’enseignement de nos langues nationales, et mis fin fin au génocide linguistique et culturel perpétré par la France et la francophonie

    4. Déchiré les « accords de coopération économique » et autres contrats léonins imposés par la France et récupéré le contrôle total de toutes nos richesses minières

    5. Renversé tous les pouvoirs dictatoriaux installés, maintenus et protégés par la France

    6. Mis fin à notre statut de marché captif pour l’écoulement des produits de l’industrie française et bâti une industrie de transformation de nos matières premières sur notre propre sol

    7. Mis fin à la tutelle politique exercée sur nous par la France, notamment à l’ONU où elle nous impose de nous aligner sur ses positions et va jusqu’à initier et introduire en notre nom des propositions de toutes sortes en s’érigeant en « porte-plume » des pays africains

    8. Acquis le droit de diversifier nos partenaires internationaux, de commercer avec qui nous voulons sans aucun statut préférentiel donné à la France,

    9. Bâti des armées et une industrie de l’armement puissantes, capables de mettre fin au chantage, à l’intimidation militaire, aux interventions incessantes de la France pour renverser les régimes patriotiques africains, assassiner leurs dirigeants et installer des marionnettes à leur place pour continuer sa politique de prédation.

    10. Bâti l’État Fédéral d’Afrique.

    NOUS N’AVONS AUCUNE AUTRE AMBITION DANS CE MONDE QUE CELLE-LÀ. NOUS ALLONS SACRIFIER NOS VIES ET NOTRE TEMPS SUR TERRE À CE SEUL ET UNIQUE IDÉAL POUR LEQUEL NOTRE GÉNÉRATION EST NÉE : LAVER L’HUMILIATION DE 6 SIÈCLES D’ESCLAVAGE, DE PERSÉCUTIONS MULTIFORMES, DE MÉPRIS, DE MASSACRES DE MASSE, DE VOLS, DE BRIGANDAGES ET DE CRIMES IMPUNIS.

  8. Cette fracture qui se creuse entre la France et l’Afrique francophone vient à mon avis du décalage entre son discours et ses actes. Elle professe et finance la démocratie et la bonne gouvernance tout en soutenant des régimes politiques qui violent les règles et détournent les biens publics.

  9. La France est elle capable de faite preuve de résilience? Que de temps perdu depuis les 1ères annonces. Avec le sentiment de vouloir faire perdurer pour l’intérêt de certains un système qui n’a jamais été le développement d’un partenariat ou chaque partie partage un même intérêt, celui de son propre développement. La naissance de grands groupes économiques occidentaux puissants qui n’ont jamais, ou pour quelques miettes, pensés à partager équitablement le pouvoir, les intérêts économiques et aider au développement des pays qu’ils exploitent. Pourtant, il y a des compétences en Afrique. Si la production locale avait été privilégiée, la transformation des richesses extraites sur place, l’Afrique n’en serait pas là. L’immigration n’en serait pas là. Les relations avec la France n’en serait pas là.
    Tout s’est fait dans l’obscurantisme. A force ne négliger la mémoire des peuples les actions de l’occident portent en elles les sources du chaos.
    Réveillez vous messieurs les dirigeants agissez pour une relation équilibrée pour demain. Continuez dans la pensée du passé c’est se tirer une balle dans le pied et consommer définitivement une rupture déjà malheureusement bien engagée. Il est encore temps d’agir, vos choix d’aujourd’hui seront révélateurs de la direction, des implusions que vous voulez donner pour demain… Malheureusement, ces 1ères actions ne semblent pas être celles attendues par les africains. Reprenez vous… Écoutez les… là bas c’est l’Afrique, ici c’est la France… ils sont eux aussi des États souverains. On a beaucoup à gagner dans une relation équilibrée.

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