Depuis l’annonce de l’exfiltration de la prison centrale de Libreville de Sylvia et Nourredine Bongo par nos confrères de Jeune Afrique, la polémique enfle dans l’opinion publique gabonaise et les autorités du Gabon sont restées jusque-là silencieuses.
L’annonce a eu l’effet d’une bombe. Jeune Afrique titrait un article publié le 10 janvier 2023 « Sylvia et Noureddin Bongo transférés vers un « lieu tenu secret » dans lequel nos confrères expliquaient que fin décembre 2023, l’ancienne première dame du Gabon et son fils – qui était présenté comme le successeur de son père – étaient désormais détenu au secret dans une villa à Libreville dont l’emplacement n’a pas été révélé. Les investigations de Mondafrique avaient mené aux mêmes conclusions. Et selon nos informations, Sylvia Bongo et son fils Nourreddin Bongo ont quitté la prison centrale de Libreville le 28 décembre 2023 et seraient détenus dans une villa de la cité de la démocratie, un complexe militaro-administratif qui se trouve dans la capitale gabonaise et qui est gardé par la Garde Républicaine.
Umaro Sissoco Embaló, la source
Internet oblige, la nouvelle se répand très vite et la polémique enfle. Dès le lendemain, des internautes disent apporter « la preuve » que Sylvia Bongo et son fils sont bien détenus à la prison centrale de Libreville en publiant une photo de l’épouse et du fils aîné d’Ali Bongo.
Le problème, c’est que cette photo sans datation possible ni localisation aucune ne permet d’infirmer que l’ancienne première dame du Gabon est bien incarcérée à la Prison centrale de Libreville. Une Sylvia Bongo qui, rappelons le, depuis l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo survenu en octobre 2018 à Ryad en Arabie Saoudite était devenue la véritable maîtresse du pays, « La régente de Libreville », jusqu’au coup d’Etat du 30 aout 2023.
De plus, Jeune Afrique a précisé que l’information concernant l’exfiltration de Sylvia Bongo et de son fils provient du Président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló qui a rendu visite à Brice Oligui Nguema le 27 décembre 2023 avant de rendre visite à Ali Bongo…
https://twitter.com/jeune_afrique/status/1745382395883200741
Silence des autorités
Si certaines autorités sous couvert d’anonymat ont contesté l’annonce faite par Jeune Afrique et dont Mondafrique a pu avoir confirmation, officiellement les autorités gabonaises n’ont pas réagi ( au moment où nous mettons en ligne cet article) à la nouvelle qui divise l’opinion au Gabon et qui laisse libre cours à toutes les interprétations.
Mais officiellement, Sylvia Bongo et son fils Nourreddin Bongo se trouvent toujours à la prison centrale de Libreville…