![Bechir Saleh Bechir, ancien conseiller de M. Kadhafi](https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2025/02/28.6725802.jpg)
Sur la demande insistante de la France, le Niger de l’ex-président Mahamadou Issoufou avait établi en 2012 un passeport diplomatique à B échir Saleh, l’ancien argentier du guide de la révolution libyenne, Mouammar Kadhafi, que les proches de Nicolas Sarkozy avaient discrètement exfiltré de France où ce dernier s’était réfugié, comme cela a été rappelé lors du pocès qui se tient actuellement à Paris pour le supposé finacement de la campagne présidentielle de 2007 de l’ancien Président. ses informations erronées figuraient sur le document.
Seidik Abba
C’est un des angles morts de l’instruction et du procès de l’ancien président français Nicolas Sarkozy jugé actuellement devant le tribunal judiciaire de Paris pour le financement présumé de sa campagne par Kadhafi à travers l’ex gardien de son coffre-fort Béchir Saleh.
De Niamey à Johannesburg
Après son exfiltration de sa France par le renseignement intérieur français (DCRI, devenu DGSI), alors même qu’il faisait l’objet d’une fiche d’Interpol, Béchir Saleh avait atterri à Niamey, au Niger, pays dirigé par Mahamadou Issoufou qui accepta de lui délivrer un passeport diplomatique nigérien. Sur le document officiel nigérien, il était mentionné « Bechir Saleh né à Agadez », ce qui était totalement faux.
Lorsque le scandale de ce faux éclate plus tard, les officiels nigériens l’admettent mais affirment que le document a été établi à la demande expresse voire instante de la France. « Oui, mais sur les conseils et la pression d’un pays européen », avait affirmé alors, sans citer nommément la France, le colonel Tahirou Djibo, Secrétaire général du ministère de la Défense. Plus tard, l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, alors ministre des Affaires et donc signataire du passeport diplomatique avait avoué avec la franchise qu’on lui connaît : « c’est à la demande de la France que nous l’avons fait ».
La Président Issoufou inféodé à Paris
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Personne n’a jamais dit ni à Paris ni à Niamey qui a demandé et à quel niveau de l’appareil d’Etat en France aux Nigériens de fabriquer ce vrai-faux passeport à Béchir Saleh qui l’a ensuite rendu lorsque le scandale avait éclaté. De qui est certain est que l’ex Président Issoufou était inféodé à la France et n’avait rien à lui refuser. On n’a non plus jamais su qui et à quel niveau de l’appareil d’Etat nigérien la décision a été prise d’accepter de céder au désidérata de la France et de fabriquer le vrai-faux passeport à l’ex-argentier de Kadhafi.
L’affaire dite du financement présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy n’a toujours pas fini de livrer ses mystères. Mais, ce qu’on sait indiscutablement, c’est que Kadhafi a été assassiné le 20 octobre 2011, près de Syrte, après une intervention de l’OTAN déclenchée par l’ex-président Sarkozy et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair après avoir entretenu des relations troubles avec les deux personnalités politiques de premier plan.