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BRICS, MBZ et MBS vent debout contre l’Algérie

L’adhésion des Séoudiens et des Émiratis aux BRICS et le poids que pèsent les deux monarchies ont sans doute couté à l’Algérie son admission au sein de ce club très fermé.

Connus pour leur proximité historique avec le camp occidental, les Émirats et l’Arabie Saoudite ont conquis une réelle autonomie stratégique par leurs positions nuancées sur la guerre en Ukraine. Le refus opposé par le prince Ben Salman au président américain Joe Biden de diminuer la production du pétrole a accentué cet éloignement par rapport à Washington et favorisé un rapprochement objectif avec la Chine et la Russie.

Les BRICS ont acceuiili les bras ouverts ces deux riches monarchies en espérant bénéficier des fonds souverains de ces deux pays dans la création possible d’une monnaie commune et dans le projet d’une banque de développement qui ferait face à la banque mondiale dominée par les Américains.

Cette nouvelle guerre froide financière a fait une victime, l’Algérie qui s’est vu refuser l’accès aux BRICS. Forts de leur nouveau positionnement diplomatique, Émiratis et Saoudiens ont pesé en effet de tout leur poids pour barrer l’entrée des Algériens. 

L’Algérie isolée

Ces derniers mois, les relations des deux Etats du Golfe et l’Algérie n’ont pas été au beau fixe sur divers dossiers internationaux (Libye, Yémen, Syrie, Tunisie). Les liens privilégiés du Président Tebboune avec la Turquie et dans une moindre mesure avec le Qatar n’ont pas pesé non plus en faveur de l’Algérie. Le rapprochement des deux monarchies avec le Maroc et le refus d’Alger de toute médiation de l’Arabie saoudite sur le dossier du Sahara ont accentué les incompréhensions entre l’Algérie et des « frères » du Golfe

Les Russes et les Chinois, traditionnellement proches de l’Algérie, n’ont guère soutenu leur allié..La Chine en revanche, en coordination avec la Russie, a défendu ardemment la candidature de l’Ethiopie et de l’Iran où elle a investi des milliards de dollars sur le long terme. La Russie a soutenu, en coordination avec la Chine, l’entrée de l’Egypte dont les récentes positions du maréchal Sissi sur l’Ukraine sont satisfaisantes alors que l’économie égyptienne est en crise.

Quant à l’Inde et le Brésil qui conditionnent les adhésions des nouveaux membres à des critères macroéconomique, ils avaient tus les deux une perception très négative des marges de manoeuvre économiques des Algériens.

Un camouflet pour Tebboune

Il est clair que l’échec de la candidature algérienne aux Brics est un camouflet pour le président algérien. Que penser de ce refus d’intégrer l’Algérie alors que l’Éthiopie totalement endettée et l’Égypte, au bord de la faillite, sont admises au sein des BRICS.

Le pauvre Tebboune  va être rendu responsable de cet échec par les nombreux adversaires qu’il possède au sein de l’État profond algérien, notamment chez ceux qui sont bien décidés à empêcher qu’il se représente pour un nouveau mandat

 

 

 

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