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Algérie, les détournements pharaoniques du patron du Club des Pins

 Le procureur algérien a requis cinq ans de prison pour Abdelhamid Melzi, l’emblématique patron du Club des pins, qui aurait favorisé des détournements colossaux.

 

En entamant sa carrière en simple plombier au sein de la station balnéaire du Club des Pins et Moretti, devenue résidence d’Etat au début de la décennie rouge en 1992, Abdelhamid MELZI en devient le directeur général de la Société d’Investissement Hôtelier (SIH) qui gère la résidence d’Etat du Sahel.

Placé à ce poste par le général Mohamed Médiène, alias Toufik, en raison de sa discrétion et sa loyauté, il sera l’œil et l’oreille des services secrets algériens au coeur de cette résidence d’État  où habitent tous les patrons de l’appareil de l’Etat, membres du haut commandement, du gouvernement, parlementaires, procureurs ou encore hommes d’affaires. Cette enclave boisée a été soigneusement équipée par des discrètes caméras pour renforcer sa sécurité, mais aussi pour épier ce petit monde.

L’appétence d’Abdelhamid Melzi ne s’est pas arrêtée là. Ce Rastignac a créé, avec ses deux enfants, des sociétés dans le domaine de l’immobilier. 190 millions de dollars s’est évaporés dans la construction du « Sheraton Hotel » de Staoueli non loin de la station balnéaire de Moretti. Limogé le 24 avril 2019, le patron du Club des Pins, sans protecteur, est condamné le 6 mai 2019 pour « atteinte à l’économie nationale et espionnage économique » par le magistrat instructeur près le tribunal de Sidi M’hamed 

190 millions de dollars de détournement

Le procureur général de la sixième chambre criminelle  d’Alger a requis une peine de 5 ans d’emprisonnement et une amande deux fois le montant de l’infraction suivie de confiscation. Des dépenses faramineuses ont été consenties pour le « Sheraton hotel ». Le coût de construction de cet hôtel 4 étoiles est sidérant. Une expertise ajoutée au dossier, exigée par les magistrats, a mis à nu le montage. La somme de 190 millions de dollars a été évoquée

Le montage  a pus se faire grâce ç une société chinoise, chargée d’importer tous les matériaux. L’expertise aurait démontré la surfacturation des produits importés pour quatre fois son prix de base.  80% des fonds auraient été, selon les experts , transférés à l’étranger.  Ce détournement de  devises est reproché à  Abdelhamid Melzi, tou comme à ses partenaires de la société chinoise dont le siège se trouve à Paris.

On découvre l’axe Alger/Pékin/Paris. La mondialisation de la corruption est en marche! 

Les étés sulfureux du Club des Pins
 

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