Le chauffeur personnel de Nasser el Djin, le patron du contre espionnage algérien (DGSI), qui vient d’être évincé fin mai aurait été arrêté avec vingt kilos de cocaine par le service de sécurité de l’armée (DCSA), indiquent des sources fiables de Mondafrique. Si elle était vérifiée cette information éclairerait d’une lumière crue la formidable régression des services algériens. Jadis, les hauts cadres de la DGSI, l’élite du régime ou « sa moelle épinière » pour citer le président Boumedienne, alliaient une grande brutalité dans les méthodes, mais aussi un sens politique aigu et un vrai engagement au service de la Nation algérienne. On n’en est plus là
Fin mai, le chef du contre espionnage algérien (DCSI), le général Abdelkader Haddad, dit « Nacer El Djinn », un compagnon de route du fameux général Toufik, l’ex chef des services algériens pendant un quart de siècle qui jusqu’à son renvoi en 2015 était devenu le vrai patron de l’Algérie, vient de perdre les fonctions qu’il occupait au coeur de l’appareil sécuritaire. Lui et son clan avaient l’ambition d’accaparer, demain, la totalité du pouvoir. Depuis qu’il est tombé en disgrace, les influenceurs qui lui sont proches sur les réseaux sociaux désignent le directeur de cabinet du Préident Tebboune, Boualem Boualem, comme le responsable de tous ses maalheurs. Une certitude, sa chute a fait quelques heureux au sein de l’entourage présidentiel…et à Paris.
Le niveau baisse !
Avec son départ précipité et quelques interrogatoires musclés des renseignements de l’armée, on va de découverte en découverte. Depuis son arrivée à la tête de la DGSI (contre espionnage) en 2021, Nasser el Djinn avait criminalisé les services en envoyant des voyous à Paris menacer les opposants et en plaçant des hommes de main, comme son chauffeur, pour assurer le trafic de drogue.
Par ailleurs, ce sont les services de Nacer El Djinn qui avaient arrêté Boualem Sansal lors de son arrivée à l’aéroport d’Alger. Et eux encore qui ont tout mis en oeuvre pour laisser l’écrivaain en détention sans bénéficier de l’amnistie qui se négociait entre les Présidents Tebboune et Macron.
Jusqu’à quel point ce général ambitieux a-t-il touché au trafic de drogue? En était-il devenu l’épicentre comme certains le murmurent à Alger? Ou a-t-il pêché par incompétence en ne surveillant pas les demi soldes sont il s’était entouré pour lur faire éxécuter quelques basses oeuvres? Les jours qui viennent seront riches d’enseignement sur le dévoiement de ce haut gradé.
L’éviction du patron du contre espionnage algérien, Nacer El Djinn