L’ancien porte-parole du ministère des affaires étrangères et ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, dont la carrière a été favorisée, depuis deux ans, par la Présidence, devrait remplacer, d’après nos informations, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.
L’étrange absence du chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, ces dernières semaines, a déclenché toutes sortes de rumeurs de démission de ce dernier. C’est quasiment chose faite. Malgré sa très bonne image internationale, notamment auprès du président français, Emmanuel Macron, ses relais au coeur de l’État profond et un parcours de diplomate sans faute, l’actuel ministre des Affaires Étrangères devrait être écarté au profit d’un homme dévoué au Président Tebboune, Amar Belani.
En septembre 2021, Amar Belani avait été nommé « envoyé spécial au Sahara occidental et au Maghreb », un poste imposé par Abdelaziz au chef de la diplomatie Ramtane Lamamra. « El Mouradia », siège de la Présidence, avait justifié cette nomination comme une action qui allait « donner un nouveau souffle à la diplomatie algérienne ».
Un an plus tard, le même Belani est nommé toujours par la présidence secrétaire général du Ministère des AE. Dès la prise de poste, iun large mouvement dans le corps diplomatique tente d’effacer les promotions de diplomates initiées en juillet 2022 par l’actuel chef de la diplomatie Ramtane Lamamra.
Abdelmadjid Tebboune, la reconquête.
Un nouveau et récent redéploiement dans le corps diplomatique qui touchait vingt quatre ambassades et quinze consuls généraux et neuf consuls a scellé le désaccord entre la Présidence et le ministre. La liste a été en effet largement établie par deux proches collaborateurs du président Tebboune. Ramtane Lammara s’est opposé, mais sans succès, à plusieurs de ces nominations. Le divorce est consommé !
Le remplacement de l’actuel ministre par Amar Belani, est l’aboutissement inévitable de cette dualité conflictuelle à la tète des Affaires Étrangères algériennes. La promotion d’un proche de Tebboune devrait illustrer la volonté de reconquête du président algérien, qui dans la perspective de la Présidentielle de 2024, cherche à reprendre l’initiative sur le terrain diplomatique.
L’institution militaire, la résistance
Dans son éditorial du mois de mars, la revue officielle de l’armée, « El Djeich », rappelle que l’institution militaire jouera sa partition en matière de politique étrangère. « l ’Algérie a mis à son profit tous les moyens mis à sa disponibilité pour déployer sur le terrain sa stratégie prospective en réalisant des progrès significatifs en trois ans seulement ».
La revue titre son numéro « l’Algérie est un facteur de stabilité dans la région ». Ce rappel apparemment banal souligne, si on le décrypte, le rôle de l’armée algérienne dans le dénouement des crises régionales. « Notre pays s’exprimer dans diverses tribunes internationales pour l’édification d’un ordre mondial plus équitable. Qui permet à l’Afrique de faire entendre sa voix unie sur le plan international mais aussi au conseil de sécurité ». Et de poursuivre: « L’Algérie continue à déployer la dynamique de sa diplomatie sur le plan régional en particulier afin de contribuer à la résolution des problèmes qui affectent les États voisins en intégrant les forces sincères de plusieurs acteurs régionaux.
Et pour conclure: « Certains acteurs régionaux hostiles à notre démarche souveraine ne réussiront à faire obstacle à notre marche triomphante. Car notre pays, comme l’a indiqué le Président de la République, continuera son chemin avec une volonté inébranlable afin que l’Algérie puisse imposer sa place régionale et internationale avec le soutien de notre armée nationale ».
Le Hirak, l’ennemi public
Dans ce conflit feutré entre la Présidence et l’armée,il ne faut pas négliger le rôle des services secrets, l’ossature du régime. Ainsi la DGDSE (services extérieurs) dirigée par Djebbar Mhenna, est intervenue efficacement dans le choix des conseillers généraux (1)..
On remarque que les grandes villes où ils sont nommés sont des foyers actifs du Hirak, l’obsession du général M’henna. L’objectif de ce dernier, un des seuls qui rassemble derrière lui et la Présidence, et l’État Major, est la mise au pas de l’opposition au rétime algérien actuel au sein de la diaspora.
(1) Voici le liste, non parue et donc provisoire des consuls généraux (CG)Mansri : CG Bruxelles Boulassel : CG Genève Benhamadi Khaled : CG Paris Latrech Driss : CG Istanbul Hammouche: CG Londres Meraimi : CG Montréal Talbi : CG Milan Ouzerouhene : CG Lille
Le général M’henna demande à la France la neutralisation des opposants algériens
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Alger (2), Joseph Borell à Alger ne rencontrera pas Ramtane Lamamra
DZ Cela change quelque chose ? Un incompétent par un autre incompétent.
Attaf ou un autre, c’est le marocain qui se fent de rire.
Mondafrique a fait une erreur sur ce point,je le reconnais volontiers
Mr Beau bonjour. Voyez-vous, quand on vous dit de bien vérifier vos sources, vous prenez la mouche. Le nouveau ministre des AE s’appelle Ahmed Attaf et non pas Amar Bellani. Quand on croit tout savoir !