Le français Danone réalise une très bonne affaire en Algérie après avoir déboursé plus de 30 millions d’euros pour acquérir les actifs de Trefle, l’une des laiteries les plus importantes en Algérie. Située dans la région de Blida, au centre du pays, cette laiterie permet à Danone de renforcer sa présence sur le marché algérien où elle lutte avec véhémence pour voler le leadership à son concurrent local, Soummam qui possède plus de 46 % des parts de marché. En s’offrant les actifs de Trefle, Danone peut doubler son concurrent algérien et occuper le trône du marché des yaourts. Cependant, Danone a dû trouver une astuce pour échapper à la loi du 51/49 qui permet à l’Etat Algérien d’exercer son droit de préemption lors de la cession à un partenaire étranger d’une entreprise algérienne privée ou publique. Pour passer entre les filets de cette loi très contraignante pour les investisseurs étrangers en Algérie, Danone s’est glissé dans une faille qui échappe au contrôle du législateur algérien. Il s’agit d’acquérir les actifs, machines, équipements et patrimoine de la marque, sans entrer dans le capital de l’entreprise algérienne, Trefle. De cette façon, la loi du 51/49, qui s’applique uniquement lorsqu’il y a une nouvelle capitalisation d’une entreprise algérienne qui décide de céder des actions à un partenaire étranger, ne peut guère concerner l’opération de Danone