Serait-on dans la dernière ligne droite, d’après nos confrères de l’Orient le Jour, avant l’annonce officielle, par le camp de l’opposition en accord avec le Courant patriotique libre, de la candidature de Jihad Azour à la présidence de la République face à celle de Sleiman Frangié ?
Dans les faits, tremarqe le quotidien libanais, tout semble l’indiquer. Durant les dernières 48 heures, déclarations, communiqués et informations fusaient dans les milieux du camp opposé au tandem Hezbollah-Amal, allant tous dans le même sens : l’entente autour du nom de Jihad Azour, haut cadre du FMI, est conclue et l’annonce officielle est imminente.
Le Hezbollah sur la défensive
Un coup de théâtre qui semble en avoir pris plus d’un au dépourvu. Notamment le Hezbollah, à en juger par la réaction, hier, de Mohammad Raad. « Le candidat dont le nom circule est une manœuvre destinée à faire face à celui que nous avons soutenu et à le sortir de la course », a lancé le chef du bloc parlementaire du parti chiite, appelant le camp adverse à « cesser de perdre du temps ». Et de poursuivre : « Certains au Liban, qui reçoivent des consignes de l’étranger, ont le culot de s’opposer ouvertement à l’élection du candidat de la moumanaa et d’accepter l’élection de celui qui représente la soumission », se disant « désolé d’entendre certaines voix s’élever pour soutenir ces gens-là » dans la course pour Baabda. « Nous sommes fiers de défendre une option nationale, résistante, qui protège le pays. Et nous ne changerons pas », a-t-il prévenu, appelant ceux qui ont « fait une erreur de jugement » à une entente pour débloquer l’échéance.
Emmanuel Macron hésitant
Un ton belliqueux qu’on dirait indirectement dirigé contre Gebran Bassil. Car le chef du CPL est appelé à trancher, d’autant que le temps presse. Le camp opposé au tandem chiite espère en effet annoncer officiellement la candidature de Jihad Azour avant la réunion, mardi, entre le patriarche Raï et le président français Emmanuel Macron. L’objectif du Patriarche serait de présenter au chef de l’Élysée une alternative sérieuse à Sleiman Frangié que les Français essaient jusque-là de vendre comme la seule « option réaliste » pour combler la vacance à la tête de l’État.
Pragmatique si on en croit ses revirements successifs dans la course libanaise à la Présidence,Emmanuel Macron ira sans doute au secours de la victoire, s’il pense acquise la victoire de l’outsider.