Sous l’impulsion de l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, note « l’Orient le Jour’, le processus électoral a été relancé en début d’année, se heurtant néanmoins à la volonté des parties adverses de préserver le statu quo. Voici un extrait de cet excellent article
2023 pourrait-elle être l’année des élections en Libye ? C’est en tout cas ce qu’espère Abdoulaye Bathily, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye depuis septembre dernier. Le 27 février, il annonçait ainsi devant le Conseil de sécurité le lancement d’une initiative devant permettre « la tenue d’élections présidentielle et législatives en 2023 ». Car depuis l’échec des élections de décembre 2021, annulées à la dernière minute, le processus électoral est dans l’impasse. A l’époque, le scrutin avait été reporté sine die en raison de divergences juridiques sur l’éligibilité des candidats à la présidentielle. Des pommes de discorde qui continuent d’opposer les parties libyennes, divisées notamment entre l’est et l’ouest du pays.
Des élections toujours reportées
Peu de lignes ont bougé depuis le dernier scrutin raté en Libye, où un cessez-le-feu est globalement respecté depuis 2020. Le gouvernement intérimaire d’union nationale qui avait été mis sur pied sous l’égide de l’ONU en mars 2021 est toujours en place à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah. Tandis que son mandat arrivait à expiration à la date prévue des élections le 24 décembre 2021, ce dernier a pourtant refusé de démissionner, écornant considérablement sa légitimité au sein de la communauté internationale.
Cette fois donc, le plan proposé par les Nations unies place les élections avant la formation du gouvernement. Projet que le Parlement de l’Est et son alter ego à Tripoli, le Haut Conseil d’État, qui risquent d’être fondamentalement renouvelés, ont tous deux critiqué pour atteinte à la souveraineté nationale, entendant établir leur propre feuille de route.
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