Une manifestation des élèves et des leurs parents aux cris de « à bas Khamenei » et « à bas ce gouvernement tueur d’enfants » à Téhéran. Pour Maryam Radjavi, « cet acte malveillant sert d’outil de vengeance contre les filles du soulèvement et complète les mesures oppressives de la patrouille des mœurs
Le projet d’empoisonner les élèves des écoles de filles prend chaque jour de nouvelles dimensions, et les autorités tentent de cacher le rôle du régime dans ce crime par des mensonges et des scénarios contradictoires.Zahra Sheikhi, porte-parole de la commission de la santé du parlement des mollahs, a a été citée par le site officiel Etemad, le 1er mars, déclarant : « 800 écolières ont été empoisonnées à Qom et 400 à Boroujerd. »
Mais Ahmad Vahidi, le ministre de l’intérieur, a déclaré sans vergogne que « plus de 90 % des empoisonnements n’ont pas été causés par des facteurs externes, et la plupart venaient du stress et des soucis causés ces nouvelles (…) jusqu’à présent (…) on n’a pas trouvé de cas pouvant clairement affirmer que c’est lié à un facteur spécifique. » (Agence Tasnim, 1er mars).
Au même moment, Alireza Monadi, président de la commission de l’Education du Parlement des mollahs, a déclaré : « Sur la base des résultats des tests, on a trouvé du gaz N2 dans le poison diffusé dans les écoles. » (Agence Fars, du 1er mars)
Le site Bahar News écrivait le 27 février : « Le vice-ministre de la santé chargé de la recherche a admis que l’empoisonnement des élèves était délibéré et a déclaré que certaines personnes souhaitaient la fermeture de toutes les écoles de filles. Mais jusqu’à présent, pas un seul des auteurs de ces actes terroristes n’a été arrêté. »
Mercredi 1er mars, des lycéennes de plusieurs établissements de Tehransar, Parand et Narmak de la capitale ont été empoisonnées. Les familles et les élèves de ces lycées ont manifesté devant ces établissements et ont scandé « à bas Khamenei », « ordures, ordures », « à bas le dictateur », « à bas le gouvernement tueur d’enfants », « Khamenei Zahak (tyran légendaire), on va t’envoyer sous terre ». Les forces répressives, notamment les agents en civil, ont menacé les familles et arrêté une mère après l’avoir tabassée.
Mercredi matin, les élèves de huit écoles de filles à Ardebil ont été intoxiquées au gaz toxique, selon l’agence ISNA du 1er mars. « Près de 100 élèves ont été empoisonnées aujourd’hui à Ardebil », a déclaré Ghani Nazari, député des mollahs, à la télévision officielle ce jour-là. Le mardi 28 février, des étudiantes ont été empoisonnées à la résidence universitaire de la faculté Azad de Boroujerd.
Le régime clérical, rendu furieux par la révélation par la Résistance iranienne de la responsabilité directe du régime, du Corps des gardiens de la révolution et d’autres forces de sécurité, a stupidement rapporté dans ses médias contrôlés la découverte de « « traces de l’implication de l’OMPI » dans l’empoisonnement des écolières.Le journal Hamshahri a écrit : « Maryam Radjavi, dans son tweet, tout en faisant référence à la poursuite de ces empoisonnements, en utilisant les termes de « crime systématique », « sans aucun doute causé par une intention malveillante », a essayé de détourner le doigt de la faute de son côté pour le pointer vers la République islamique. De nombreux experts dans le domaine de la politique considèrent ce tweet comme une preuve de l’implication de l’OMPI dans ces empoisonnements en série (…) Prouver les « politiques misogynes de la République islamique » était l’une des principales approches que les subversifs, en particulier l’OMPI, ont essayé d’induire de telle sorte que l’empoisonnement en série des collégiennes était une « mesure systématique de la République islamique » dans le but de « se venger des filles ». »
Maryam Radjavi, dirigeante de la Résistance iranienne (CNRI) avait annoncé dans un tweet le 14 février : « l’empoisonnement à la chaîne des collégiennes (…) n’est pas accidentel, mais un crime systématique et le résultat d’une intention malveillante dans un régime dont l’hystérie misogyne redouble en raison du rôle des filles dans le soulèvement ». Hier, elle a déclaré à propos de la poursuite et de la propagation de l’empoisonnement des écolières : Les bourreaux de Khamenei ont remplacé et complété la patrouille d’orientation par cet acte malveillant et l’ont utilisé comme un outil pour se venger des filles pendant le soulèvement. Elle a appelé les jeunes à organiser des manifestations, et a demandé aux instances de défense des droits humains, des enfants et des femmes de condamner ce crime massif, et aux rapporteurs des Nations Unies sur les femmes, ainsi qu’à la Commission de l’ONU sur le statut des femmes, de demander des comptes au régime des mollahs. Elle a demandé l’envoi d’une délégation de l’Organisation mondiale de la santé pour mener une enquête sur cette catastrophe