La colère des Dieux à l’origine de cette onde sismique qui a déjà fait plus de dix mille morts en Turquie et en Syrie a eu pour point de départ un monde totalement déréglé: l’inconséquence de l’Occident, l’entêtement de la Fédération de Russie et le grondement des canons, au Nord. Plus sérieusement, d’autres raisons, plus scientifiques expliquent la violence du séisme.
Un billet de notre chroniqueur Xeno
La faille inverse compressive qui lui a fait écho est une ligne brisée coulissant d’Alexandrette jusqu’à la Mer Morte, au Sud. Celle-ci passe par la citadelle d’Alep, la ville de Hama, les silos de Beyrouth ; elle enjambe ensuite le Mont du Temple et l’Esplanade des Mosquées et finit par mourir à Djibouti, le mirador stratégique d’où observent et où s’observent en chiens de faïence contempteurs les Chinois, les Américains et les Français.
L’épicentre du séisme est à Idleb, une province pervertie sur la ligne « Sykes Picot » formant le corridor glacial où se pressent, dans des conditions inhumaines, neuf millions de personnes déracinées.
Sodome et Gomorrhe
La colère des dieux s’était manifestée de la même manière, il y a des millénaires, en s’abattant sur les villes de Sodome et de Gomorrhe en raison de mêmes péchés d’orgueil et d’inhospitalité et de problèmes de mœurs publiques aussi graves ; le patriarche Abraham, frère de Loth, dont Sodome était la ville, en fut le témoin impuissant.
De multiples signes avant-coureurs étaient visibles avant le nouveau tremblement de terre ! Ces présages, faits de transgressions et de scandales, ont préludé à la catastrophe et ils l’ont accompagnée, en le disputant par leur étrangeté aux malédictions du Livre de la Genèse. Des phénomènes aussi inhabituels que des pluies de drones sur la Perse ou la présence d’un ballon chinois sur les routes azurées du firmament américain ou même un défilé d’échangistes (commerciaux) en sustentation, chacun tenant sa sébile, étaient autant de signaux qu’on ne voulait pas voir.
Pour preuve, également, l’assemblage en chaîne de couples aussi improbables que celui de Recep Tayyip Erdogan et de Bachar al-Assad – avant que le sol s’entrouvre sous eux dans un insupportable cri – ou celui de Benjamin Netanyahou et d’Emmanuel Macron, allant par paire, avant que la fournaise ne les égaye, affolés, dans toutes les directions. Mais qu’allaient-ils faire dans ce libertinage à quatre !! Troquer les Kurdes et les Arméniens contre des wagons de réfugiés ? Brocanter l’Iran contre l’Ukraine, ou bien la mort du JPCOA (NDLR : L’Accord sur le nucléaire) contre un changement de partenaire ? La première explosion a fait une tache sur la carte, au Nord de la Syrie.
Des relents toxiques de gaz
La deuxième onde a été plus forte que la première – à cause de la densité émotionnelle de la Palestine et du Sahara Espagnol, monnaies à leur tour échangées ! Après un séisme intermédiaire dû à la corrosion (lire corruption) des systèmes relationnels, la quatrième explosion sera la plus dévastatrice, dégageant des relents toxiques de Gaz et de Pétrole.
Il faut savoir que les marges les plus grosses se font sur les rabais et que c’est à cela que servent les sanctions ; il faut savoir aussi que les sanctions provoquent des retours de flammes.
La semaine précédant la dévastation, le Premier ministre de la République d’Irak, Son Excellence Mohammed Chia al-Sudani, était venu en France. Mondafrique avait qualifié de décisive cette visite plus ou moins inopinée. Mais pour décider de quel sujet ? L’on ne voyait pas. La presse irakienne était – avec Mondafrique et l’Agence Reuters[i] – seule à oser mettre en cause « TotalEnergies » !
TotalEnergie avait fait la « une » des journaux, après la signature – peu de temps après le déclenchement des hostilités en Ukraine – de quatre contrats avec l’Irak, à hauteur de 27 milliards de Dollars ! C’était l’effet de manche dont le groupe avait besoin pour escamoter l’inéluctable débandade qui serait la sienne dans la Fédération de Russie. Ce coup d’esbroufe éclabousse aujourd’hui la France, en aggravant l’effet de boomerang du séisme-mère !
Neuf millions de déplacés
Les neuf millions de gens déplacés de part et d’autre de la frontière syrienne méritent une sollicitude spéciale de la part du groupe pétrolier et de ses 45% d’actionnaires américains, exclusivement préoccupés par ce qu’ils gagnent dans l’affaire ! Par construction, ces biens sont mal acquis.
Que le président Zelenski ait été hier à Londres et cette nuit à Paris – où il aura été reçu comme il se doit par les présidents français et allemand – ne change rien à la fureur des dieux, qui est aujourd’hui extrême. À l’inverse, elle attise leur courroux. Il arrive qu’une seconde déflagration étouffe la première et que la Paix s’installe enfin dans un silence étourdissant. Cela s’appelle un « MIRACLE ».
[i] https://www.reuters.com/world/middle-east/totalenergies-pulls-staff-iraq-wrangling-over-projects-sources-say-2023-02-02/