A la tête du Zimbabwe depuis 28 ans, Robert Mugabe ne s’embarrasse pas de discrétion pour assouvir ses caprices de dictateur. Dernière frasque en date, il a ordonné l’arrestation et l’emprisonnement des trente et un athlètes nationaux revenus des Jeux Olympiques de Rio. Motif : être rentrés sans médaille contrairement aux sportifs du Botswana, pays considéré comme le principal concurrent du Zimbabwe dans la région. Les athlètes ont par ailleurs été condamnés à rembourser les frais engagés pour leur participation.
L’an dernier déjà, au mois de juin, Mugabe avait fait condamner un chauffeur de taxi à deux ans de prison et ordonné le retrait de son permis de conduire à vie pour ne pas avoir marquer la déférence obligatoire devant le passage du convoi présidentiel. Malgré toutes ces extravagances auxquelles s’ajoute une politique de répression féroce à l’égard de l’opposition, Mugabe reste populaire auprès de ses homologues africains qui l’avaient élu président de l’Union Africaine en 2015.
Il pourrait être un invité encombrant lors du prochain sommet Afrique-France prévu pour janvier 2017 à Bamako au Mali. Lors du précédent somment, le docteur zimbabwéen s’était particulièrement fait remarqué pour ses propos anti occidentaux chaleureusement applaudis à l’époque. Une épine de plus dans le pied de François Hollande dont la politique africaine est de plus en plus critiquée.