Le journaliste franco libanais et président de l’Association de la Presse Étrangère, Elias Masboungi ,prend la défense du milliardaire américain et ami de Trump, Tom Barrack, soupçonné de lobbying non-déclaré au profit des Emirats Arabes Unis et d’obstruction à la justice. Mondafrique recueille son témoignage au nom du pluralisme de l’information
Le groupe dirigé par M. Barrack, « Colony Investements », est connu en France pour avoir sauvé en 2004 le consortium « Le Fouquet’s » pour le céder en 2009 au groupe « Accor ».
Etrange d’autant que l’affaire a une connotation politique certaine puisque M. Barrack est un éminent soutien du parti républicain qui avait dirigé la dernière campagne présidentielle de Donald Trump.
Le procureur chargé de cette affaire semble pressé condamner l’investisseur international avant les élections de mi-mandat où la majorité du Congrès pourrait modifier la majorité actuelle.
Quel est l’objet de cette poursuite qui ressemble étrangement à une sorte de harcèlement et quel est le reproche fait à Tom Barrack ?
Barrack aurait, sans obtenir les autorisations d’usage, fait du « lobbying » en faveur d’une puissance étrangère… Et lorsqu’on apprend qu’il s’agit des « Emirats Arabes Unis », un des pays fortement allié aux USA, cela relève d’une drôlerie qui frôle le comique.
De fait, à part un bref refroidissement des relations entre Washington et Abu-Dhabi sous Obama, les relations entre ces deux pays ont été excellentes au point où des soldats émiratis, on s’en rappelle, s’étaient battus en Afghanistan et ailleurs aux côtés des GI’s.
Sans compter que les liens américano-émiratis n’avaient pas besoin des services de M. Barrack puisqu’il s’agit de deux pays traditionnellement alliés depuis des décades.
Donc, curieux procès en effet que celui d’accuser un ressortissant américain de « faire du lobbying » en faveur d’une « puissance étrangère » est en fait un pays ami.
Cet étrange procès a choqué plus d’un observateur et l’on peut s’interroger en ce moment sur les véritables buts recherchés.
Nul besoin, ceci étant, de chercher plus loin que le constat suivant : on veut culpabiliser M. Barrack sous le faux prétexte d’un « lobbying » pour le compte d’une « puissance étrangère ».
Une puissance qui est en fait un pays éminemment allié aux USA dans la région et au niveau mondial.