Figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet, qui avait déjà été interpellée et retenue à son retour du Mali début août, a de nouveau été arrêtée lundi à Abidjan et écrouée, notamment pour « entente avec les agents d’une puissance étrangère », ont annoncé mardi à l’AFP ses proches et son avocat.
« Pulchérie Gbalet a reçu un appel de la part du directeur général de la police nationale lui demandant (…) de passer chercher son passeport et son téléphone, confisqués lors de sa première interpellation », a affirmé à l’AFP David Samba, son collaborateur, également responsable de la société civile en Côte d’Ivoire. « Partie pour récupérer ces effets, elle a été retenue par la police pour une audition en l’absence de son conseil », a-t-il ajouté.
Eric Saki, l’avocat de Pulchérie Gbalet, a confirmé cette interpellation en dénonçant une « manière de faire totalement aux antipodes des règles de procédure pénale ». Dans la soirée, il a annoncé qu’elle était « poursuivie pour entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation diplomatique de la Côte d’Ivoire, diffusion de fausses nouvelles de nature à attenter au moral des populations, atteinte à l’ordre public ».
« Une information a été ouverte » et Pulchérie Gbalet « a été placée sous mandat de dépôt et conduite à la MACA », la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, a ajouté Eric Saki.
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