Au milieu des années 2000, révêlait « l’Obs » au moisde mai, Romain Caillet, qui intervenait sur les forums islamistes sous le pseudonyme de « Colonel Salafi », avant de devenir aujourd’hui le « consultant djihadisme » (sic) de BFMTV, ne cachait pas ses positions en faveur du djihad.Romain Caillet, cet expert de terrain si on peut dire pour la chaine BFMTV, était fiché « S » par les services français, comme un individu à surveiller.
Vivant en Egypte, il suivait notamment les cours de l’institut Qortoba, fermé en 2005 à la demande des services de renseignements occidentaux qui y voyaient une officine de recrutement djihadiste. Il y fréquentait notamment les frères Clain, dont l’aîné, Fabien, réputé être aujourd’hui un cadre important de Daech, a revendiqué les attentats de novembre dernier pour le compte de l’organisation terroriste ».
Ce que Romain Caillet reconnaîtra au cours d’une garde à vue dans les locaux de la Sous-Direction anti-terroriste (SDAT) en janvier 2008 où il précisera :
« Depuis mars 2007, je ne suis plus pour le djihad parce que je m’oppose au fait d’entraîner des jeunes pour se sacrifier à mourir sans avoir acquis au préalable les bases de l’islam. »
Dans cette confession inédite, que « TéléObs », le supplément télé de l’Obs, a pu consulter, il fera également part de ses remords d’ancien propagandiste djihadiste : « J’espère ne pas avoir été la cause d’enrôlement de jeunes au djihad. J’ai essayé de réparer mes erreurs en postant [sur internet, NDLR] des repentirs publics. »
Des anciens djihadistes experts du djihadisme, voici bien un mode de réinsertion original pour la lutte contre la radicalisation menée dans les quartiers.