La dépouille du journaliste, tué lundi dans l’est de l’Ukraine par un éclat lors d’un bombardement, sera rapatriée mercredi en France, a annoncé BFM TV dimanche soir.
« Frédéric rentre mercredi. Un hommage lui sera rendu vendredi, ça sera place de la République à 18h30 » à Paris, a annoncé la chaîne lors de l’émission recevant ses collègues de mission en Ukraine, le journaliste Maxime Brandstaetter et la fixeuse ukrainienne Oksana Leuta. Tous deux sont arrivés en France vendredi soir et étaient aux côtés de Frédéric Leclerc-Imhoff quand il a été tué.
« C’est notre métier d’y aller »
Au cours de cette émission spéciale, ils sont revenus, avec émotion, sur les circonstances dans lesquelles le journaliste a trouvé la mort, en suivant une mission humanitaire. « Comme d’habitude, les autorités nous avaient prévenus (que la route) était dangereuse et qu’ils ne pouvaient pas y assurer notre sécurité, mais si vous voulez, c’est partout pareil dans le Donbass. Avec Frédéric, on avait l’habitude de constamment se concerter, de débattre de tout. Alors oui, ce jour-là, on hésite, mais on se dit que c’est là-bas que ça se passe, et que c’est notre métier d’y aller », a raconté Maxime Brandstaetter.
Frédéric Leclerc-Imhoff avait été formé au journalisme à l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (Ijba), dont il avait été diplômé en 2014 après des études de philosophie à Paris. Dans un hommage mis en ligne sur son site, l’Ijba souligne « sa gentillesse, sa bienveillance, son humilité, son sens de l’écoute, sa douceur, son ouverture d’esprit ». Même s’il était « discret » par nature, il « défendait avec ferveur, et beaucoup d’humour », ses « engagements d’homme et de citoyen ».