Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé, mardi, les autorités libanaises d’ »obéir à des injonctions américaines » en les interrogeant sur « ce qu’elles vont obtenir en contrepartie ». Autant de question qui méritent en effet d’être posées au président libanais Aoun qui se livre aujourd’hui à toutes sortes de contorsions diplomatiques pour favoriser les ambitions de so gendre, Gebran Bassil
C’est clairement son allé dans le camp chrétien, le président Aoun, que le leader chiite met en cause violemment dans ses dernières déclarations. On assiste en effet à une véritable danse du ventre du camp présidentiel pour se rapprocher des États-Unis. Et cela, personne à Beyrouth ne l’ignore pour obtenir la levée des sanctions américaines contre le chef du Courant patriotique libre et gendre du président Aoun, Gebran Bassil, qui convoite de prendre la succession de son beau père.
Dans une intervention télévisée à l’occasion de la « Journée du blessé résistant », Hassan Nasrallah a particulièrement fulminé contre la position du Liban officiel par rapport à la guerre en Ukraine.
Hiroshima ou Kiev, des crimes comparables !
Il a réaffirmé son opposition au communiqué du ministère des Affaires étrangères condamnant l’invasion russe de l’Ukraine, et s’est élevé contre le vote libanais à l’Assemblée générale de l’ONU contre la Russie. » La teneur de la déclaration du ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib a été envoyée à l’ambassade des États-Unis où sa teneur a été durcie. Et » ils ont l’audace d’avancer que le Hezbollah impose son hégémonie à l’État. Si cela était vraiment le cas, croyez-vous vraiment que nous aurions accepté qu’une telle chose se produise? « . Et d’ajouter: « Se soumettre au diktat américain ne va pas sauver le Liban mais va aggraver ses drame », a-t-il mis en garde, avant de s’interroger: « Qu’est-ce que vous allez obtenir en contrepartie de cette soumission aux injonctions américaines » ?
Plus encore, le leader chiite a qualifié toute personne faisant confiance aux États-Unis d’ « ignorant, stupide et idiot « , en citant notamment le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, » qui a été poussé par les États-Unis et le Royaume-Uni à lutter contre l’invasion russe, mais a été lâché par eux car ils ne veulent pas s’impliquer dans une guerre « .
Fin dialecticien, Hassan Nasrallah s’est lâché, non sans quelques biscuits, contre les États-Unis et leur « politique discriminatoire » dans le monde. Il a condamné le fait que Washington désigne les attaques russes contre l’Ukraine comme étant » des crimes de guerre « , en s’interrogeant sur « la nature des actes perpétrés par les États-Unis contre les civils à Hiroshima, Nagasaki, en Irak, en Afghanistan et à Gaza
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