Sélectionné lors de l’édition du festival de Cannes en juillet, « Haut et fort », le nouveau et très attendu film du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouche, est diffusé en salle en France
Pour le royaume chérifien, ce film fut l’espoir, hélas déçu, pour décrocher la suprême récompense au festival de Cannes que l’Algérie a. obtenue en 1975 avec « Chronique des années de braise » de Mohamed Lakdar Amina Le retournement de situation est total pour le cinéaste
Le parcours de Nabil Ayouche est exemplaire. Vilipendé au Maroc, menacé de mort depuis qu’il réalisé le très courageux « Much Loved »- sur la prostitution envahissante dans la ville touristique de Marrakech, le talentueux cinéaste qui a grandi à Sarcelles, est aujourd’hui porté aux nues par la presse marocaine
Même le site marocain Media 24 est obligé de le reconnaître en allant l’interroger: « De pestiféré à Much Loved, vous allez cette fois-ci être porté aux nues par tous les Marocains et faire l’unanimité y compris par les autorités qui avaient censuré ce film jugé anti-marocain… ». La sage réponse de Nabil Ayouche est tout aussi inattendue : « Avec le temps, je pense que mes détracteurs ont pris du recul et ont fini par comprendre le sens de ma démarche cinématographique qui n’était absolument pas de casser mon pays. Partant de ce constat, il y a lieu de pardonner et d’avancer ». Oublié donc les insultes, les menaces et les attaques anti-sémites – la mère de Nabil Ayouche est une française de confession juive.
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