Ali Bongo a toujours montré son attachement pour le Royaume Uni, aujourd’hui plus que jamais. L’alliance avec Londres est au cœur de son dispositif diplomatique. Mondafrique vous explique pourquoi.
Une chronique de Jocksy Ondo-Louemba
C’est l’Histoire d’un mariage de raison plus que d’amour dans lequel il existe une admiration voire une fascination réelle. Ali Bongo aime le Royaume Uni, sa culture et sa famille royale.
Très vite critiqué par la presse française après son accession au pouvoir en 2009 et poursuivi par une diaspora gabonaise de plus en plus engagée qui s’invitait très fréquemment à chacun de ses déplacements, Ali Bongo avait progressivement délaissé Paris où il s’estime moins bien reçu que son père Omar Bongo. Il est vrai que le fait qu’aucun président français depuis Nicolas Sarkozy n’ai voulu se rendre à Libreville a fortement accentué cela…
Le calme de Londres
Ennuyé par la persistante affaire des biens mal acquis en France et par l’attitude de la justice française à l’endroit de certains de ses proches, Ali Bongo dispose depuis d’une vraie tranquillité outre-manche notamment dans sa résidence de Mayfair. Si cette résidence que possède le chef de l’exécutif gabonais à Londres est aussi un bien mal acquis, elle n’a fait l’objet que d’un article dans la presse britannique qui est resté – barrière de la langue oblige- hors de la portée de l’opinion publique gabonaise. Ainsi, à Londres Ali Bongo, peut se rendre en toute tranquillité dans le studio d’Abbey road des Beatles pour superviser l’enregistrement d’un disque auquel participe le London National orchestra où il a d’ailleurs fallu que la presse française le filme pour que cela se sache…
L’axe Londres-Libreville
Mais Londres a revêtu très vite un intérêt politique pour Ali Bongo. Ainsi, il parvient à nouer des relations avec le Prince Charles qui le reçoit très vite après son accession au pouvoir en compagnie (déjà) de son fils Nourredin qui y fait alors ses études…Ali Bongo réussi aussi avoir des liens particuliers avec Tony Blair et globalement à bénéficier d’une image dont il n’a vraiment jamais disposé auprès de la classe politique française. Fort de cela, en 2012, il décide unilatéralement que l’anglais devient la deuxième langue officielle du Gabon et entreprend très vite d’adhérer au Commonwealth pour renforcer son image et ses appuis internationaux…
Protecteur de la forêt
Malgré sa promotion de la culture de palmiers à huile aux conséquences sur l’environnement qui sont loin d’être anecdotiques, Ali Bongo a réussi à se présenter auprès des Britanniques comme un partenaire de choix dans la préservation de l’environnement. Et pour faciliter cette perception, il nomme le britannique Lee White au poste de ministre des Eaux et forêts du Gabon. Il est vrai que Lee White – mélange de scientifique et d’aventurier – est un homme qui connaît bien l’Afrique : enfant en Ouganda, il allait à l’école et se bagarrait parfois avec les enfants d’Idi Amin Dada…
S’il ne reste que Londres…
Après son accident vasculaire cérébral survenu à Ryad en octobre 2018, c’est à Londres qu’il poursuit ses soins après un séjour au Maroc. C’est aussi à Londres qu’il signe son « retour » sur la scène politique internationale en rencontrant le 20 Mai 2021 au 10 downing street le Premier ministre britannique Boris Johnson. Mais ce retour d’Ali Bongo connait un raté de taille. Alors qu’au Gabon, les images d’Ali Bongo sont soigneusement contrôlées, celles provenant de Londres montrent un Ali Bongo physiquement très diminué à la démarche laborieuse et mécanique. Une Bad buzz dont Le Palais Rénovation ne peut que constater les effets.
Londres contre Paris
Fervent monarchiste Ali Bongo qui se rêvait Roi du Gabon dans les années 80 compte énormément sur la couronne britannique pour assurer la survie de son « royaume du Gabon » qui n’a de République que de nom. « On a de moins en moins confiance en Paris vous savez, il nous faut de nouveaux alliés au cas où la France se lèverait contre nous. Bientôt les élections présidentielles et on a besoin d’une puissance européenne sur qui s’appuyer si l’Elysée décide de ne pas reconnaître le nouveau passage en force du patron… On n’est pas prêt à laisser le pouvoir donc on se prépare à toute éventualité » a confié un officier de la garde républicaine affecté à la présidence de la République gabonaise rencontré discrètement.
Officiellement, selon le Premier ministre d’Ali Bongo Rose Ossouka Raponda, en adhérant au Commonwealth le Gabon « poursuit ainsi sa stratégie de diversification de ses partenariats. »
Cela a le mérite d’être clair.
Le Gabon n’est pas une monarchie , et celui qui aurait la prétention de se déclarer roi à vie de ce pays…. j’espère que bientôt il finira par manger ses excréments à sans famille, prison centrale de Libreville car c’est sa place place (et celle de sa femme et tous les autres….) c’est tout ce qu’ils méritent pour les morts et les souffrance qu’ils infligent chaque jour au peuple gabonais pour le simple confort personnel…