Le président ivoirien Alassane Ouattara avait souhaité, le 4 février, rencontrer son homologue français pour évoquer les cinq récents projets d’attentat déjoués à Abidjan. Devenue palpable en Afrique de l’Ouest par les attentats contre Bamako (novembre 2015) et Ouagadougou (janvier 2016) qui inquiète Alassane Ouattara, la menace terroriste pourrai toucher la Cote d’Ivoire.
Pour le journaliste Lemine Ould Salem, auteur de Le Ben Laden du Sahara, sur les traces du djihadiste Mokhtar Belmokhtar, la capitale ivoirienne est une cible privilégiée pour les mouvements djihadistes à cause de la forte concentration de grands groupes français : Carrefour, Orange, CFAO, BNP, Société générale, Bolloré...
Son analyse est partagée par les services de renseignement français et leurs collègues ivoiriens qui ont d’ailleurs placé plusieurs mosquées d’Abidjan sous étroite surveillance. Autre signe de la persistance de la menace, la Côte d’Ivoire avait arrêté sur son sol en septembre 2015 puis extradé vers le Mali 7 djihadistes présumés.
Le président ivoirien, qui vient juste d’entamer son second mandat, devrait donc insister auprès de son hôte en faveur d’un soutien plus accru de la France dans la lutte contre la menace terroriste. Paris avait déjà augmenté en 2015 le nombre de ses soldats présents en Côte d’Ivoire après avoir décidé d’installer à Abidjan la base logistique de l’Opération Barkhane, dédiée à la lutte contre le terrorisme au Sahel.