L’Algérie va mal, cela n’est pas vraiment un scoop, et on se déchire entre vieux serviteurs du système pour le poste de chef de gouvernement
Le pays est victime d’un climat social qui s’aggrave inexorablement avec les prix des denrées qui s’envolent, d’un climat répressif qui s’abat sur les hirakistes où le chiffre de 250 détenus a été dépassé, d’un climat de pénurie d’eau dans la capitale, d’un climat de crise politique post élection législative où la nomination d’un nouveau d’un nouvel exécutif peine à se concrétiser..
Le FLN en tète de gondole
Les négociations sur le prochain chef de l’exécutif sont entamées dans un contexte de manque de légitimité du nouveau parlement élu à peine avec 5 628 401 millions de votants sur 24 453 992 inscrits sans oublier 1 111 678 bulletins nuls. Qu’importe le taux de participation l’essentiel est le résultat affirme le président avant l’élection. Un coup de force de plus des présidentielles et de la révision constitutionnelle.
Cette dernière attribue la nomination du chef du gouvernement au parti majoritaire au parlement. Autrement dit, le poste revient au FLN, le parti qui incarne par excellence la pérennité du système politique algérien. Ce qui démontre l’incapacité du régime, contesté depuis deux ans par un peuple en coère, à proposer la moindre solution alternative
Les prétendants au poste de Premier ministre
Abdelaziz KHELLAF, l’homme des Séoudiens:
Les spéculations vont bon train et des noms circulent quant au prochain locataire du palais du gouvernement. Abdelaziz Khellaf est pressenti au poste. Ancien ministre du commerce puis des finances du président Chadli dans les années 80, il est nommé il y a juste un an conseiller économique et financier à la présidence. Un lieu qu’il connait bien pour avoir fréquenté en tant que secrétaire général à la présidence entre 90-92. Il quitte le pays pour assumer des fonctions au sein des institution bancaires et financières telle que la banque Islamique du développement (BID) et à la banque Arabe pour le développement en Afrique (BADEA).
Sollicité par le président Tebboune, soutenu par l’Arabie Saoudite, il est choisi pour son expérience, ses entrées mais aussi pour son réseau au sein des institutions bancaires et financiers internationales dont le pays a tant besoin d’investissement frais.
Abdelaziz REHABI, le représentant de l’État profond
Diplomate de carrière, ayant assumé la fonction d’ambassadeur dans les pays de l’Amérique centrale durant les années 80-90, mais aussi celle de ministre de la communication et porte-parole des gouvernements aussi bien sous la présidence de Zeroual et Bouteflika. C’est avec ce dernier qu’il rentre en conflit et quitte le gouvernement avec fracas. Il passe à l’opposition en 2014 en sa qualité de président de la coordination nationale pour les libertés et la transition et démocratique (CNLTD).
Depuis, il tente vainement de jouer la médiation entre l’opposition et les proches de l’ex président Bouteflika à travers l’instance de concertation et de suivi de l’opposition (ISCO). Proche du sérail politique dans es mains de l’ancien DRS (services de sécurité) , sa candidature à l’exécutif représenterait un succès des services de sécurité et annonceraient une poursuite de la contestation populaire qui ne s’affaiblit pas.