Le chef du Courant du futur, Saaad Hariri, a été désigné à la fin du mois d’août dernier pour former un nouveau gouvernement libanais qui soit en phase avec les initiatives du président Macron sur ce dossier. Autant d’initiatives pour l’instant vouées à l’échec!
Les tiraillements internes combinés aux interférence régionales, notamment iraniennes par le biais du Hezbollah, ont toutefois entrainé le pays dans l’impasse. Face à la dégradation continue, les dirigeants français, fidèles aux relations ancestrales entre la France et le Liban, ont récemment haussé le ton, stigmatisant l’attitude obstructionniste de certains responsables officiels libanais. C’est dans le but de stopper la descente aux enfers que le président Macron aurait envisagé de parrainer la tenue à l’Elysée d’une réunion entre MM. Hariri et Bassil afin de débloquer la formation du gouvernement.
Selon les milieux de l’opposition, les Français auraient cependant stoppé ce projet après avoir réalisé que M. Bassil n’avait pas abandonné son attitude obstructionniste quant à la mise sur pied d’une équipe ministérielle crédible et ne percevait l’entrevue à l’Elysée que sous l’angle d’une opportunité pour lui de redorer son blason et de s’imposer comme acteur incontournable sur la scène politique.
Menaces voilées
A en croire des milieux diplomatiques occidentaux, les instances dirigeantes françaises et européennes envisageraient depuis quelques jours d’adopter certaines mesures contre les responsables officiels qui font obstruction à la formation du gouvernement, en dépit de la gravité de la situation. Ces informations non encore confirmées rejoignent en tout état de cause les propos particulièrement fermes tenus il y quelques jours par le chef du Quai d’Orsay Jean-Yves Le Drian qui a souligné, lors d’un débat au Sénat, que si les responsables au Liban s’abstiennent de prendre leurs responsabilités, « nous saurons, nous, prendre alors nos responsabilités ». A l’évidence, les Libanais sont loin d’être au bout de leur peine …