Le président français ne somme plus les Libanais de revoir les bases de leur système politique. Il leur demande, avec l’appui du Prince héritier séoudien, de constituer « un gouvernement crédible »constituer un gouvernement
Les démarches en vue de sortir le Liban de la crise ministérielle dans laquelle il se débat depuis plus de sept mois se sont intensifiées au cours des derniers jours, en dépit de la tension fiévreuse qui marque les rapports entre le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri. Dans le cadre des efforts déployés par la France en vue d’aider le Liban à freiner l’effondrement financier et économique généralisé qui le menace, le président Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone de la crise libanaise, en milieu de semaine, avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman. Paris et Ryad se sont prononcés à cette occasion pour la formation rapide d’un gouvernement libanais « crédible ».
Un pas en avant, deux en arrière
Cette position française est en retrait par rapport avec celle qu’avait adoptée le président Macron le 1er septembre dernier lorsqu’il avait prôné, au cours d’une visite à Beyrouth, la mise sur pied d’un gouvernement « de mission » formé de ministres totalement indépendants des factions locales. Il serait question aujourd’hui d’un gouvernement de 24 membres dont certains seraient proches des principaux partis politiques