Mardi 15 décembre, lors de la huitième session de l’Arab Strategy Forum (ASF), lancé en 2001 par l’émir de Dubai et premier ministre des Emirats Sheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, les conclusions d’une étude du forum sur le coût du printemps arabes ont été dévoilées. En quatre ans, les pays touchés ont perdu 833.7 milliards de dollars.
En se basant sur des chiffres de la Banque mondiale, de l’Organisation des nations unies (ONU) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’ASF a proposé un bilan financier et humain des révolutions qu’ont connu la Tunisie, l’Egypte, la Libye et la Syrie
Cent millions de touristes en moins
De 2011 à 2015, les pays touchés ont perdu 833.7 milliards de dollars. Les pertes en infrastructures se chiffrent à 461 milliards, celles du PIB à 289 milliards. La crise des migrants, elle, coûte 48.7 milliards, tandis que les pertes en actions et en investissements s’élèvent à 35 milliards. 103.4 millions de touristes ont déserté les pays touchés par le printemps arabe.
Le coût humain des révolutions est, lui aussi, astronomique. 1.34 millions de victimes (morts et blessés) sont à déplorer, et 14.389 millions de réfugiés. Ceci, sans compter « le coût psychologique des révolutions sur les familles déplacées, ainsi que les conséquences sur les pays en dehors de la région », selon le président du forum Mohammed Al Gergawi.