Un passeport diplomatique et un passeport ordinaire ont été remis vendredi à Laurent Gbagbo par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Belgique. Bien qu’il estime ne pas avoir à négocier « ce qui revient de droit à tout citoyen », Laurent Gbagbo a tout de même « salué l’acte que viennent de poser les autorités ivoiriennes (…) dans le sens de l’apaisement. »
Cependant, il s’incline « devant la mémoire de tous les morts de la crise pré et post-électorale de 2020 » et demande aux autorités ivoiriennes « de faire encore un pas de plus vers la décrispation du climat socio-politique », dans un communiqué rendu public par son avocate, Me Habiba Touré.
« On ne peut pas emprisonner des leaders politiques parce que ceux-ci ont fait valoir leur droit de dire non à un 3ème mandat inconstitutionnel. Ce n’est pas respecter le droit que de les arrêter et les emprisonner à cause d’une déclaration d’intention », poursuit-il, évoquant sans le nommer Pascal Afi N’Guessan, le président du Front Populaire ivoirien, détenu en un lieu secret depuis le 6 novembre.
Laurent Gbagbo « demande de nouveau la libération de tous les responsables politiques et de la société civile injustement incarcérés » à la suite des protestations contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara et il « appelle au retour sécurisé des exilés. » Il annonce enfin son retour dans les prochains jours en Côte d’Ivoire « dans la quiétude, conformément à son statut d’ancien Président de la République. »