Guillaume Soro s’est adressé solennellement à la nation mercredi, sur sa page Facebook, pour appeler les forces de défense et de sécurité à renverser Alassane Ouattara, réélu samedi pratiquement sans opposition à un troisième mandat.
Pour Guillaume Soro, Ouattara se maintient illégalement au pouvoir : « Ayant épuisé son deuxième et dernier mandat, il ne peut plus exercer les charges et la fonction de chef de l’Etat. »
« Vous me connaissez, chers soldats. Des années durant, nous nous sommes battus dans les broussailles comme dans les agglomérations. Notre idéal était d’apporter à la Côte d’Ivoire la démocratie et la liberté », a déclaré l’opposant de son exil français, sur fond de drapeau ivoirien.
« Rien n’est perdu. (…) Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas, par peur et par poltronnerie, laisser s’installer durablement la dictature clanique de M. Alassane Ouattara et contempler l’empire de la terreur s’étendre dans notre pays. Je demande à vous, soldats, sous-officiers, officiers, officiers supérieurs et officiers généraux de notre armée, de vous regarder dans le miroir de votre âme et de votre conscience et d’agir pour stopper les tueries (…) agir pour rétablir la paix et la concorde », a-t-il poursuivi. « Il s’agit pour vous, dans l’honneur et la dignité, de mettre un terme au spectre de la guerre civile qui menace tous les jours notre pays. »
Auparavant, il a rendu hommage à l’unité exemplaire « de l’opposition parlementaire et extraparlementaire, qui, depuis plus d’un mois, se bat courageusement et dignement avec les instruments du droit et de la mobilisation populaire.»
Il a accusé Alassane Ouattara d’avoir fait appel à des « miliciens et supplétifs armés qui mènent actuellement notre pays au chaos en massacrant à l’arme blanche et même à l’arme de guerre nos compatriotes qui manifestent les mains nues. »
Guillaume Soro s’est officiellement déclaré membre du conseil national de transition annoncé par l’opposition « devant la constatation de la vacance du pouvoir présidentiel » et présidé par Henri Conan Bédié. Mais ce dernier étant assiégé à son domicile et plusieurs membres du conseil de transition étant « traqués », il se voit contraint de prendre le relai à distance.
« D’éminents membres du conseil national de transition ont essuyé des attaques à l’arme de guerre contre leur résidence ou ont échappé tout simplement à des assassinats ou à des enlèvements. M Alassane Ouattara veut absolument décapiter la transition pour pouvoir éteindre toute contestation », a affirmé Soro.
Il a estimé le bilan de la campagne de désobéissance civile à plus de 100 morts et plusieurs milliers de blessés ainsi que des milliers d’arrestations d’Ivoiriens ayant seulement exercé « leur droit à la liberté d’expression et de manifestation ».
Il a enfin appelé toutes les forces vives de la nation à poursuivre la désobéissance civile « avec plus de détermination. » « Personne ne peut prétendre aimer la Côte d’Ivoire plus que l’Ivoirien. Personne ne viendra nous libérer à notre place», a-t-il conclu.
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