Lundi 5 octobre, le ministre d’Etat saoudien des Affaires africaines, Ahmed Ben Abdelaziz-Al Qattan a posé pied à Bamako en provenance du Niger voisin, pour une tournée dans les pays du G5 Sahel, et qui le conduira aussi à la capitale mauritanienne.
Bamako, Niamey, G5-Sahel, comme on le voit tout, ou presque, est dit dans ce bref communiqué. Il s’agit d’une mission hautement stratégique, politico-sécuritaire, pour être plus précis. On n’a pas d’informations précises sur le contenu des échanges avec les autorités de la Transition malienne, notamment le Chef de l’Etat, Bah N’Daw, mais on devine que Ryad cherche à donner son appui au nouveau président, à proposer ses « services », afin de s’inscrire dans le top 5 des Etats les plus pesants sur l’avenir du Mali.
L’Imam Dicko, un allié sur
Le Royaume séoudien dispode d’un allié sur au Mali en la personne de l’Imam Dicko, ancien patron du Hait conseil Islamique et un des hommes forts du Mali post IBK. Ce religieux, un des rares à pouvoir rassembler des dizaines de milliers de fidèles à Bamako, affiche un Islam wahabite, l’école coranique fondamentaliste de l’Arabie Saoudite. Laquelle finance largement les écoles coraniques qui se développent à un rythme accéléré dans tout le Mali
On ignore jusqu’à quel point cet Imam populaire cherche à se hisser au sommet de l’Etat. Mais son ambition de ppeser sur le noueau cours de la politique malieenne est manifeste. Le eigieux dispose de nombreux appuis au sein de la junte militaire et de réseaux chez les groupes armés du Nord du Mali, notamment Ag Ghali, qui en 2013 avait pris la tète des forces qui menaçaient d’investir Bamako et de prendre le pouvoir.
La rivalité avec le Qatar
Ce périple saoudien au Mali, cinquante-cinq années après la visite historique effectuée par le Roi Faysal ben Abdel Aziz Al-Saoud en République du Mali, en 1965, soulève plusieurs questions. La plus imposante est de savoir si le Sahel, après la Libye, n’est pas un autre terrain de duel entre l’Arabie Saoudite et le Qatar.
L’Arabie et les Emirats d’un côté, le Qatar et la Turquie d’un autre, jouent aujourd’hui une dangereuse partie de Monopoly aux portes de l’Algérie.
D’ailleurs, c’est le même principe qui est reconduit : un jeu de société sur parcours dont le but est, à travers l’achat et la vente de propriétés, de ruiner ses adversaires et ainsi parvenir au monopole. Sauf que pour le Monopoly, le hasard y joue une part importante, alors que dans les plans de stratégies des puissances, chaque étape est planifiée avec la minutie d’une brodeuse…