Le Président français, Emmanuel Macron, a rendu jeudi 6 août, une visite éclair au Liban endeuillé par une explosion survenue deux jours plus tôt et ayant détruit une partie de la capitale Beyrouth, tuant au moins 160 personnes et blessant 6000 autres. Une façon de se refaire l’image du leader d’une « Europe menacée », alors que son impopularité est grandissante en France
Voici une chronique parue sur un site internet turc « Medyaturk », proche des positions du régime du président Erdocan
Fortement contesté par les mouvements sociaux successifs dans son pays au cours des deux dernières années, faisant l’objet de sérieuses critiques pour sa gestion de la crise sanitaire lors de la pandémie du nouveau coronavirus, et sanctionné par une défaite aux récentes élections municipales, Macron ne cesse de vouloir afficher une politique européenne explicitement anti-turque en Méditerranée orientale, s’attribuant le rôle de leader d’une « Europe menacée ».
Quels sont les objectifs affichés et les motivations profondes du Président français à adopter une politique européenne pro-active dans cette région, et agressive, voire hostile envers la Turquie, dans la moitié orientale de la « Mare Nostrum » ?
Macron dispose-t-il d’une stratégie à la hauteur de ses ambitions géopolitiques ? – Macron veut créer un nouveau récit européen en Méditerranée Selon Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), « la visite du président français au Liban juste après l’explosion meurtrière de Beyrouth, constitue un jalon du nouveau récit français sur l’importance de l’agenda méditerranéen pour l’Europe ».
Interrogé par l’Agence Anadolu (AA), le chercheur français rappelle que le 25e anniversaire du « Processus de Barcelone » qui sera célébré cet automne constitue une opportunité unique pour le jeune président français qui veut s’afficher en leader européen, notamment dans son orientation méditerranéenne, après le Sommet des Deux Rives, l’année dernière, dont Macron avait lui-même reconnu l’échec.
Le Sommet des deux rives, qui était censé réunir les présidents et les premiers ministres des dix pays de la Méditerranée occidentale (France, Italie, Espagne, Portugal, Malte, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie), tenu le lundi 24 juin 2019 à Marseille s’était déroulé en l’absence des autres chefs d’État et de gouvernement invités pour l’occasion que Macron voulait historique.
« Emmanuel Macron a finalement dû se résoudre à accueillir un maigre auditoire composé essentiellement de ministres des Affaires étrangères et de personnalités de la société civile.
Même la BEI (Banque Européenne d’Investissement) et la BERD (Banque Européenne de Reconstruction et de Développement) n’ont dépêché que leurs vice-présidents », notait la plateforme « Econostrum » dans son article intitulé « Le Sommet des deux rives fait pschitt ».
Le discours du Président français prononcé le 13 juillet 2020 à l’Hôtel de Brienne, à Paris, est révélateur de ses ambitions européennes et méditerranéennes, selon Emmanuel Dupuy, mais aussi du tropisme méditerranéen de la France. « Le théâtre méditerranéen est pour nous, aujourd’hui et dans les mois qui viennent, une autre priorité. Plus encore, c’est un enjeu crucial pour l’Europe aujourd’hui et demain car cette mer commune est un pont entre l’Europe et des zones de tensions qui ne cessent de s’intensifier […] Nous parlons là de notre voisinage, de notre sécurité, de notre stabilité. C’est pourquoi j’appelle au développement d’une véritable politique européenne pour la Méditerranée. C’est à mon sens une nécessité et une urgence », déclarait Macron à la veille de la Fête nationale du 14 juillet.
Selon le président de l’IPSE, la situation catastrophique du Liban offre une opportunité à Macron de s’afficher comme le leader de la diplomatie européenne : « L’effondrement de l’État libanais (économiquement, politiquement, financièrement) offre au président français une occasion rare et unique d’affirmer qu’Emmanuel Macron parle au nom de l’Europe, lui offrant la possibilité de confirmer sa volonté de montrer qu’il est la vraie voix géopolitique de l’Europe… », selon Emmanuel Dupuy.
Le chercheur questionne cependant la capacité de Macron à unir l’Union européenne (UE) dans une stratégie méditerranéenne commune, rappelant les divergences d’intérêts entre les acteurs européens, faisant par exemple référence à l’échec récent du Président français à engager la solidarité des pays membres de la Zone Euro pour un plan de relance économique voulu généreux, ainsi que son isolement relatif au sein de l’OTAN suite à l’incident entre le Courbet, un navire militaire français, et le Cirkin, un navire turc, survenu en Méditerranée orientale, en juin dernier, où seulement 8 des 30 pays membres de l’OTAN ont soutenu la version française de l’incident.
Il est à noter également que l’absence d’une stratégie européenne commune de lutte conte la pandémie de Covid-19, au printemps dernier, ainsi que le manque notable de solidarité politique, médicale, industrielle et économique au plus fort de la crise sanitaire avaient porté un fort préjudice à la légitimité de l’UE, déjà affaiblie au sein des opinions nationales du bloc de 27 pays.
« Au-delà de tout cela, Emmanuel Macron qui cherche à construire une image forte de la politique étrangère a peut-être en tête le voyage de Jacques Chirac à Beyrouth après l’assassinat de Rafic Hariri en 2005 ou le voyage de Nicolas Sarkozy à Benghazi et Tripoli aux abords de l’effondrement de Régime de Kadhafi en 2011 ou la visite de François Hollande à Tombouctou en 2013 immédiatement après sa libération des groupes armés terroristes djihadistes. En effet, l’image d’un président français « acclamé » par les Libanais est un bon moyen d’essuyer les critiques internes sur l’incapacité d’Emmanuel Macron à s’attaquer correctement aux problèmes politiques internes au lendemain de la période de confinement du Covid-19. »
Les ambitions et les discours de Macron reflètent-ils la réalité ?
S’érigeant fréquemment en maître d’œuvre des ambitions géopolitiques européennes en Méditerranée orientale et en Afrique, notamment au Sahel, Macron est à l’origine de nombreuses initiatives invitant les pays membres du bloc à prendre part à des actions communes, sans succès réel à la clé.
Dans un esprit présentant des similarités avec son initiative du « Sommet des Deux Rives » concernant l’Euro-méditerranée, Macron ambitionne également d’établir un partenariat géopolitique stratégique entre l’UE et le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) qui collabore notamment à la lutte contre le terrorisme, et au développement des pays sahéliens.
Le président de l’IPSE constate une réponse timide des partenaires européens à l’invitation du président français pour que « l’Europe se mobilise aux côtés du G5 Sahel et de la France pour lutter contre le terrorisme », comme le note un communiqué de l’Élysée. « Macron dispose (malheureusement) de peu de soutien européen au Sahel ; il n’y a que 13 pays qui sont officiellement présents mais le soutien reste limité », déplore Emmanuel Dupuy.
La situation sécuritaire et politique au Sahel s’est fortement détériorée au cours des années passés, notamment suite à l’intervention militaire française en Libye, dans le contexte des « Printemps arabes ». De
nombreux groupuscules terroristes sont apparus au cours de la décennie suivante, et plusieurs mouvements indépendantistes ont émergé dans la région, certains États du Sahel faisant appel à la France pour lui apporter un soutien sécuritaire.
La France s’est officiellement engagée auprès de ses ex-colonies sahéliennes avec notamment les opérations Serval (2013-2014) et Barkhane (depuis 2014). La situation sécuritaire de la région reste très instable. Six Français et deux Nigériens ont été tués dimanche dans un attentat terroriste au Niger, à 60 km au sud-est de la capitale. Emmanuel Macron a présidé, mardi, un Conseil de défense en visioconférence depuis le fort de Brégançon, où il passe ses vacances. Le Président français a annoncé, à l’issue de la réunion, avoir « décidé de renforcer les mesures de sécurité pour nos ressortissants dans la région ».
Enfin, comme le note le quotidien français, « La Charente Libre », « la France est face à une alternative insoluble : rester au risque de morts supplémentaires, d’une opposition croissante des populations contre une « ingérence néocolonialiste » ou bien partir en laissant le [terrorisme] et ses multiples avatars régner sur l’immense Sahel. Emmanuel Macron fait le choix de persévérer, au prix de l’impopularité, très seul, et sans réussir à convaincre les Européens d’entrer activement dans la bataille ».
Le handicap de la légitimité française et macronienne en Méditerranée orientale et en Afrique
Selon le président de l’IPSE, la visite d’Emmanuel Macron au Liban illustre les forces et faiblesses de la légitimité française en Méditerranée. « Les liens historiques et culturels avec le Liban, mais aussi avec la Tunisie, notamment à travers la francophonie constituent un lien fort et durable. Ils sont importants », note Emmanuel Dupuy qui rappelle que la Tunisie accueillera au printemps prochain ( mars 2021 à Djerba) le 18e Sommet de la Francophonie, à l’occasion du cinquantenaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
« Tout comme le 25e anniversaire du processus de Barcelone, c’est une opportunité importante pour Macron, pour se donner une légitimité dans ses initiatives. On peut dire la même chose pour le sommet Union européenne-Union africaine d’octobre 2020 », selon Dupuy.
Les atouts dont Macron veut optimiser les profits sont aussi révélateurs de certains handicaps historiques de la France, mais aussi des faiblesses du Président français. « Certes avec l’effondrement de l’État et du gouvernement libanais, Macron dispose d’une certaine légitimité dans le sens où le peuple libanais n’a pas confiance en ses propres dirigeants, et questionne également la viabilité de son système politique. Cela offre une opportunité à Macron de venir en sauveur des Libanais », note Emmanuel Dupuy qui rappelle aussi que des voix se sont immédiatement élevées contre un éventuel interventionnisme politique et économique français dans le pays du Levant.
« Bien sûr, de vives critiques se sont faites entendre, en France, concernant « l’ingérence » d’une telle visite, car le président français a pu donner l’impression que ses propos durs contre les dirigeants politiques (Aoun, Diab, Berri …) étaient motivés par une position nostalgique du protectorat français sur le Liban. »
Sur la scène politique nationale, le chef de La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon s’est fendu de plusieurs tweets alors que le Président français était en visite à Beyrouth jeudi dernier : « D’où vient à Macron ce sentiment de toute puissance ? Quel est ce ton ? De quoi menace-t-il ? Dans quelle aventure mène-t-il la France ? La Libye de Sarkozy n’a pas suffi ? », note Mélenchon avant de renchérir : « Je mets en garde contre une ingérence dans la vie politique du #Liban. Elle ne sera pas acceptée. Le Liban n’est pas un protectorat français. je mets en garde les Libanais à propos des réformes de Macron : protégez les revendications de votre révolution citoyenne », ajoute le président du groupe LFI à l’Assemblée nationale.
Au delà de la légitimité française, la question de la légitimité macronienne
Le questionnement du rôle historique assumé par la France dans ses anciennes colonies et exprotectorats, celle de sa légitimité en tant que puissance ayant causé plus de tort qu’agi en faveur des intérêts locaux, est une constante de la contestation anti-française, et le Liban n’y fait pas exception.
Ainsi, dans son article pour le quotidien suisse « Le Temps », Louis Lema donne la parole aux historiens Dima de Clerck et Stéphane Malsagne. « Par ses aides financières précédentes et les liens étroits établis avec l’ancien premier ministre Rafik al-Hariri notamment, la France avait pourtant largement contribué à la perpétuation du système politique et à la corruption de ses dirigeants. », note le quotidien.
En référence au discours de Macron à Beyrouth, jeudi 6 août 2020, l’article indique que « Cette déclaration est tantôt applaudie par une frange de la population libanaise qui voit traditionnellement la France comme le « sauveur du Liban », tantôt considérée par d’autres comme l’attitude hautaine et paternaliste du représentant d’une ancienne puissance coloniale accusée d’ingérence, voire le représentant des institutions financières internationales ».
En effet, le rôle économique du Président français soulève une question de pertinence, de légitimité pour la personne d’Emmanuel Macron qui est fréquemment décrit comme un agent du capitalisme financiarisé ; d’une forme de capitalisme qui émiette la souveraineté des États mais aussi appauvrit les peuples. Ainsi, dans l’article intitulé « Non monsieur Macron, le Liban n’a pas besoin de la financiarisation et du libre-échange, mais d’un État-nation indépendant ! », le périodique français « Marianne » appelle Emmanuel Macron à ne pas « fortifier la logique du capital global » par les mesures d’austérités qui seraient imposées par les institutions financières comme le Fonds Monétaire International (FMI) ou la Banque Mondiale, au Liban.
La France souffre d’un sérieux handicap par son image d’ancienne puissance coloniale en Afrique et en Méditerranée. À cela s’ajoute le handicap personnel du Président français qui peut être perçu comme étant au service des milieux financiers plutôt que des intérêts populaires, nationaux et étatiques, et cela se remarque dans l’opinion publique française, notamment avec les mouvements des Gilets Jaunes et des Blouses Blanches avant et après la crise de la pandémie du nouveau coronavirus, mais aussi dans l’opinion des pays d’Afrique de l’Ouest par la contestation face aux nouvelles orientations du CFA/ECO, au-delà de l’existence jugée néfaste de cette monnaie pour les économies locales, dans les opinions publiques ouest-africaines.
Ce qui pourrait soulever une question : La France aurait-elle besoin d’un président foncièrement socialiste pour réussir à renouer avec les États souverains issus de son empire de jadis ? Selon le président de l’IPSE, « la France a besoin d’un président gaulliste pour réussir cela, dans sa capacité à associer souveraineté, realpolitik, solidarisme, et indépendance stratégique”.
Une stratégie anti-turque : le chemin de la légitimité pour Macron ?
Pour pallier ses faiblesses, le président français a fait son choix. Il martèle « sa critique récente mais devenue constante, celle du « nouveau jeu des puissances » en Méditerranée orientale », selon Emmanuel Dupuy qui note que Macron tente de « relégitimer la « mediterranéeité » de la France, en utilisant le motif de « l’agressivité de la Turquie ».
Dans son discours de l’Hôtel de Brienne faisant référence à la Turquie comme puissance régionale qui peut être perçue comme « déstabilisatrice », Macron décrit une série de menaces pesant sur l’Europe : « La zone Méditerranée sera le défi des prochaines années, tant les facteurs de crise qui s’y conjuguent sont nombreux : contestation des zones maritimes, affrontements entre pays riverains, déstabilisation de la Libye, migrations, trafics, accès aux ressources. Un jeu de nouvelles puissances s’y noue aussi », déclare le Président français.
Dupuy cite l’exemple de la Libye où la Turquie et la France soutiennent officiellement le Gouvernement d’Entente Nationale (GNA) reconnu par l’Organisation des nations unies (ONU), mais où cependant la France apporte un appui aux forces illégitimes du général autoproclamé « Maréchal », Khalifa Haftar, lui-même contesté dans les zones contrôlées par ses milices, dans la moitié orientale de la Libye.
Les récentes défaites de Haftar face à l’armée du gouvernement légitime soutenu par la Turquie auraient vraisemblablement poussé la France a ré-orienter sa stratégie en Libye, du moins partiellement, selon Jean-Dominique Merchet pour « L’Opinion », annonçant que « L’envoi de forces spéciales françaises auprès du gouvernement libyen est envisagé à Paris, afin de tenter de limiter l’influence turque. »
Merchet précise que « Paris mise notamment sur le ministre de l’Intérieur Fathi Bashagha, un ami de la France, qui a récemment favorisé la visite de Bernard-Henri Lévy en Libye ». La propagande mensongère nourrie par la rhétorique macronienne est celle d’une Turquie qui menacerait les intérêts des pays riverains de la Méditerranée par sa présence même dans la Mare Nostrum.
Interrogé par l’Agence Anadolu (AA) Jalel Harchaoui, chercheur à l’Institut des Relations Internationales de Clingendael aux Pays-Bas, constate l’isolement relatif de Macron dans la politique européenne voulue pour la Méditerranée et que Dupuy décrit comme « foncièrement antiturque ».
« Aujourd’hui, Paris ne jouit pas encore d’une masse critique au sein de l’Union Européenne en ce qui concerne sa politique anti-turque. Cependant, la France est rationnelle dans sa conviction que cela peut changer dans les années à venir », note Harchaoui.
Malgré les éléments démontrant que la Turquie cherche essentiellement à préserver et renforcer sa souveraineté et ses droits légitimes en Méditerranée, selon le chercheur à l’Institut des Relations Internationales de Clingendael, « il est possible que, au fur et à mesure, Paris parvienne à réunir un bloc anti-turc plus important, en convainquant d’autres États-membres de l’UE », arguant que « le paysage politique à travers l’Europe est en constante évolution ».
Que pense la Diplomatie turque de l’attitude hostile mise en avant par le Président français ?
Face à l’attitude hostile de Macron tentant d’imposer des sanctions à la Turquie à travers l’UE, et de constituer des alliances stratégiques avec plusieurs pays voisins de la Turquie, la Diplomatie turque réitère régulièrement le même message à l’attention particulière de l’exécutif français, « de renoncer à ses illusions de grandeur et de mener des politiques rationnelles ».
Ainsi, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy avait publié un communiqué en réponse à une question concernant la déclaration menaçante du président français, Emmanuel Macron, faite à propos de la Méditerranée orientale et de la Turquie, lors d’une conférence de presse conjointe avec le dirigeant du secteur chypriote grec, Nicos Anastasiadis, le 23 juillet à l’Élysée.
« A chaque déclaration qu’elle a émise et à chaque faux pas qu’elle a fait à propos des derniers développements en Méditerranée orientale, la France ne cesse de perdre un peu plus son impartialité et sa chance de contribuer à la stabilité dans la région », déplorait le porte-parole turc, citant la Libye pour exemple.
« En ce qui concerne la Libye, la France aurait dû faire la différence entre le gouvernement légitime reconnu par la communauté internationale sur la base des résolutions des Nations Unies et l’agresseur qui essaie depuis plus d’un an maintenant de renverser ce gouvernement légitime en s’emparant de la capitale », soulignait Aksoy.
« Dans ce contexte, les déclarations du président de la France n’ont absolument aucun poids vis-àvis de la Turquie. La Turquie ne sera menacée par personne ayant recours à une rhétorique des sanctions et cela ne mènera à aucun résultat. La France devrait renoncer aux illusions de grandeur et devrait plutôt mener des politiques rationnelles basées sur le bon sens. Elle devrait cesser de soutenir les putschistes en Libye, les terroristes en Syrie et ceux qui persistent à suivre un comportement de « propriétaires uniques » en Méditerranée orientale, car elle devrait avoir compris dorénavant que de telles politiques n’ont rien donné jusqu’à présent et qu’elles ne donneront rien à l’avenir », déclarait le Ministère turc des Affaires étrangères en référence notamment au soutien français apporté aux YPG, la branche syrienne de l’organisation PKK reconnu comme terroriste par la Turquie, les États-Unis, et l’Union européenne.
Aksoy rappelait enfin que « Chaque mesure prise par la Turquie en Méditerranée orientale vise à défendre les droits et les intérêts légitimes de la Turquie et des Chypriotes turcs sur la base du droit international » renouvelant également l’appel constant de la Turquie au dialogue international et sa persévérance à défendre ses intérêts stratégiques en Méditerranée orientale :
« La Turquie, tout en renouvelant à cette occasion ses appels au dialogue et à la coopération pour la paix, la prospérité et la stabilité dans la région, n’hésitera pas à protéger ses droits découlant du droit international », concluait le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hami Aksoy, en réponse à la déclaration menaçante du Président français.
*Source : Medyaturk