L’action, si elle n’est pas encore revendiquée, est presque signée de l’Etat islamique au Grand Sahara, cible prioritaire de la France depuis le sommet de Pau, en janvier. Un conseil de Défense est convoqué ce mardi à l’Elysée
Le mode opératoire, catch and kill, à l’américaine, signe le forfait. Parce que l’EIGS d’Abdoul-Hakim el Sahraoui, le bourreau grassouillet qui a égorgé lui-même devant la caméra un élu touareg du Nord Mali, il y a quelques jours, a perdu beaucoup de terrain ces derniers mois dans la zone dite des 3 frontières.
L’Etat islamique au Grand Sahara aux abois
Combattu par ses rivaux d’AQMI et du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), pourchassé par Barkhane et les armées du G5, victime de défections importantes dans le nord de la région de Tillabéri, l’EIGS a perdu beaucoup d’hommes. Elle est aux abois.
L’organisation serait basée dans la Pendjari et dans les parcs du complexe à cheval sur le Niger, le Bénin et le Burkina Faso mais des mouvements ont été rapportés depuis plusieurs mois au Niger, jusqu’à Filingué et Dogondoutchi, beaucoup plus à l’ouest. D’ailleurs, c’est dans la direction de la frontière malienne que les assaillants de dimanche ont été pourchassés par les armées française, nigérienne et américaine. L’un d’eux aurait été interpellé. Il serait actuellement interrogé.