Le Gouvernement d’union nationale (GNA) a annoncé que ses forces avaient repris à l’Armée nationale libyenne (ANL) la base aérienne stratégique d’Al-Watiya, située à 140 km au sud-ouest de la capitale. Ce que le communiqué officiel ne dit pas, c’est que des militaires turcs ont prèté main forte aux milices du GNA.
« Avec fierté et honneur, nous déclarons la libération de la base militaire d’Al-Watiya de l’emprise des milices criminelles et des mercenaires terroristes (pro-Haftar) », a annoncé, dans un communiqué, Fayez al-Sarral, le chef du gouvernement d »union nationale basé à Tripoli.
Ce que ne reconnait pas le premier ministre libyen, c’est que cette conquête de l’ancienne base militaire américaine a été obtenue grâce à l’aide massive de la Turquie qui n’a pas hésité, selon les sources de Mondafrique, à envoyer des forces terrestres en appui aux groupes armés du gouvernement de Tripoli. Dans les milieux diplomatiques occidentaux et notamment française, où un soutien discret a toujours été apporté aux forces du général Haftar qui prétend mettre l’ensemble de la Libye sous sa coupe, cette intervention terrestre des Turcs dans le conflit libyen provoque des grandes inquiétudes.
La diplomatie algérienne sollicitée
Une démarche a été tentée par le Quai d’Orsay auprès des Algériens pour qu’ils interviennent auprès de la Turquie, mais sans succès. Les Affaires Etrangères algériennes refusent d’intervenir dans les affaire libyennes en faveur d’un des protagonistes et se positionnent comme des possibles négociateurs auprès des deux camps en présence.