Best Of Niger (6), Western et fusillades au Sahara

Depuis un mois environ, plusieurs affrontements armés ont été enregistrés entre des bandits et des trafiquants de drogue en marge de convois traversant le nord du Niger en direction de la Libye.  Au moins trois passeurs auraient trouvé la mort dans ces attaques, faisant monter la tension entre les protagonistes de ces heurts.

Ces événements sont enregistrés du côté nigérien et libyen de la frontière et dans les différentes communautés impliquées des deux côtés, soit comme convoyeurs, soit comme coupeurs de route. Les responsables du transport de la drogue, associés à des Touaregs qui assurent la logistique, sont des Toubous qui maîtrisent la route du nord-est du Niger, jusqu’à la passe de Salvador, à la frontière libyenne, ainsi que l’entrée en territoire libyen.

A l’insu des armées occidentales

Les bandits qui les attaquent pour voler les cargaisons sont essentiellement des Touaregs des montagnes de l’Aïr, parmi lesquels d’anciens rebelles très connus au Niger.

Des attaques armées semblables se produisaient déjà au début des années 2010, les bandits rançonnant les convois des trafiquants venus du Mali avant de leur restituer la marchandise. Ils avaient d’ailleurs immobilisé par erreur en 2013 un véhicule appartenant au chef djihadiste Mokhtar BelMokhtar, à proximité de la frontière entre l’Algérie et la Libye, croyant avoir fait main basse sur une cargaison de drogue. Ce 4X4 transportait des combattants djihadistes en route pour l’attaque du site gazier d’In Amenas, en Algérie.

Le désert du nord du Niger est un espace où pullulent contrebandiers, rebelles, bandits et trafiquants, à l’insu, semble-t-il, des diverses forces armées nationales et internationales présentes sur terre et dans les airs. La seconde plus grande base américaine de drones en Afrique, la base 201, est installée au cœur de cet espace, à Agadez.