Après la formule laconique du président Tebboune sur «une situation sous contrôle », l’armée algérienne prépare des mesures drastiques pour éviter le scénario du pire.
Une chronique de Mohand Tamgout
Les projections effectuées par les experts prédisent une aggravation de la situation. Hier, le ministre de la santé n’avait exclu le scénario inverse à celui du discours officiel du mardi passé. « Il faut s’attendre au pire » telle fut l’expression du ministre contredisant celui annoncé il y a seulement 6 jours.
Les services de sécurités lancent la sonnette d’alarme sur l’aggravation de la situation sanitaire compte tenu des disparités territoriales entre les grandes agglomérations et les compagnes. Les douze mesures du discours présidentiel peuvent paraitre comme un pansement sur une plaie béante. La sécurité civile est débordée.
L’armée à la manoeuvre
La réunion du haut conseil de sécurité dissimule mal un déséquilibre entre le discours rassurant du mardi passé et l’urgence d’établir une stratégie efficace sur le terrain. L’hommage rendu à l’armée signifie -t-il que celle-ci sera à l’avant-garde de la lutte contre la pandémie ? Tout laisse à croire l’ANP prendra en charge le vrai plan de lutte engageant des mesures supplémentaires.
A cet effet, une enveloppe supplémentaire de 100 millions de dollars sera mise à disposition pour parer aux manques de tout matériel indispensable. Les services de sécurités tendent à mettre en place un plan de confinement total couvrant le territoire avec un dispositif coercitif pour les récalcitrants. Une cartographie des zones à haute contamination est déjà élaborée. Des foyers affectés sont identifiés et des mesures à prévoir.
A ce niveau l’homme d’affaire Issaâd RABRAB a manifesté sa disposition à contribuer via ses réseaux à l’achat des appareils respiratoires qui manquent cruellement à couvrir l’ensemble des structures hospitalières sur le territoire national. La rencontre entre Rabrab et le ministre a fait réagir d’autres segments du milieu industriel qui s’organisent pour s’ajouter à l’initiative nationale.