En ce moi de janvier, la Libye, le Soudan et le Vénézuela devraient entrer au Conseil onusien des droits de l’homme de l’ONU. Et personne apparemment pour s’interroger sur ce « multilatéralisme » dévoyé.
Le Conseil onusien des droits de l’homme est composé de 47 Etats élus annuellement par tiers. Il est chargé de renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme dans le monde et de faire face à des situations de violations et d’adopter des recommandations pour les faire cesser.
Ce beau programme fait vivre environ 1500 agents bien rémunérés. D’autant que le coût de la vie à Genève est très élevé. .
L’ONU, ce « machin »
Ce « machin » typiquement onusien, très budgétivore pour des résultats microscopiques, a succédé, en 2006, à la Commission des droits de l’homme dissoute pour des compromissions avec des États où les droits de l’homme sont totalement hors sujet. Le Conseil a succédé à la Commission avec les mêmes travers.
Les Etats-Unis d’Amérique ont quitté cette structure onusienne en 2018 après avoir critiqué l’attitude de ce Conseil pour ces incessantes admonestations à l’égard d’Israël. Les récentes élections de ce jeudi 17 octobre 2019 ne feront que confirmer Donald Trump dans son rejet de cette organisation onusienne manipulée par la Chine et la Russie avec la complaisance de l’association des Pays, de moins en moins, non-alignés.
Le Vénézuela « protecteur des droits de l’homme »
Alors qu’il était requis d’avoir une majorité de 97 voix sur 193 votants, le Vénézuela a obtenu 105 voix battant ainsi le Costa Rica, pays pourtant souvent cité en exemple pour sa gouvernance démocratique. Pour accroître cette lamentable plaisanterie, le précédent Conseil avait ordonné, en septembre 2019, des enquête sur les violations aux droits de l’homme au Vénézuela.
Il est vrai que même l’ONU reconnaît 18 000 assassinats depuis 2016 et des millions de réfugiés à l’étranger, sans compter les violations quotidiennes aux droits humains.
La Libye et le Soudan, des « paradis » des droits de l’homme
La Libye ( 168 voix), la Mauritanie ( 175 voix) et le Soudan ( 175 voix) ont également été élus à la quasi unanimité. Les citoyens de ces pays apprécieront, tandis que les ONG internationales humanitaires pourront protester dans une indifférence générale, notamment de l’Union européenne et de ses États membres.
Ainsi va un multilatéralisme dévoyé, téléguidé par la Russie et la Chine avec le soutien des pays dits non-alignés. Comment s’étonner que Donald Trump décide de quitter les Etats-Unis de toutes ces organisations ?
Pendant ce temps là, imperturbablement l’Union européenne et les États membres continuent de participer financièrement à la montée en puissance de la Chine et de la Russie dans ces organisations mondiales. En juin dernier, le Chinois Qu Dongyu a été élu au premier tour à la tête de la FAO battant sans coup férir la candidate française ayant pourtant bénéficier d’un fort soutien de l’Union européenne. Ce n’est qu’un debut !
Avec le retour des Etats-Unis à un isolationnisme militant, la croyance béate à un multilatéralisme trompeur fait la courte-échelle à la Chine et à la Russie qui n’en demandaient pas tant. Le réveil des démocraties sera douloureux et bien trop tardif.