La politique d’assainissement menée par l’actuel pouvoir militaire algérien n’épargne personne, même au sein de l’appareil sécuritaire.
Douze accusés dans le dossier dit de la résidence d’état de Moretti, dont Abdelghani Hamel, l’ancien patron de la police sous Bouteflika et longtemps un de ses possibles successeurs, ont comparu dimanche 14 juillet 2019, devant le juge d’instruction près le tribunal de Chéraga. Ce dernier a ordonné de les placer sous mandat de dépôt et de les transférer à la prison de Koléa.
Trois anciens ministres mis en cause
Les dossiers de l’ancien ministre des Travaux Publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, l’ancien ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et l’actuel sénateur, Ali Talbi, ont été, cependant, transmis au procureur général près la Cour de Tipaza, a indiqué un communiqué du tribunal de Chéraga.
Le haut magistrat fait état de “la saisie d’une énorme somme d’argent cachée dans un domicile à la résidence d’Etat de Moretti (Alger)”. Le tribunal de Chéraga a ordonné la perquisitionner du domicile de la personne soupçonnée. Une opération qui a permis la découverte d’“une somme d’argent estimée à 113.439.200 DA, deux autres sommes en devise estimées à 270.000 Euros et 30.000 Dollars américains, ainsi que 17 Kg de bijoux”.