Le chef d’état major algérien, Gaïd Salah, s’en est pris violemment, lors d’un discours à Ouargla le mardi 16 avril, au général Mohamed Mediène, dit Toufik, l’ancien patron des services algériens.
On connaissait la haine recuite qui existait entre les généraux Mohamed Mediène et Gaïd Salah depuis la décapitation en 2015 du DRS (ex services algériens) dont le premier fut le chef tout puissant de 1990 à 2015. On comptait, depuis le début de la transition actuelel, les scuds ajustés que les deux camps lançaient chez l’adversaire. Mais jusqu’à aujourd’hui cette guerre souterraine rythmée par les opérations de désinformation, des surveillance discrètes et ses menaces réelles, ne disait pas son nom. L’heure est désormais à la confrontation ouverte.
A bon entendeur, salut !
Dans le discours très attendu qu’il prononcé ce mardi 16 avril à Ouargla en visitant la quatrième région militaire, le chef d’état major de l’armée, Gaïd Salah, n’a pas pris de précautions oratoires. Le vieux militaire a menacé de représailles « devant la Justice et devant le peuple » , l’ancien chef du DRS, Mohamed Mediène . Il l’a accusé de « perturber les manifestations, en fomentant des violences » . Il lui a reproché également « des réunions secrètes » qui visaient à « déstabiliser » les institutions. Il s’agit, a conclu le chef de l’armée, d’une « dernière sommation »
Pris en tenaille entre les exigences populaires et les coups tordus des réseaux de l’ex DRS, Gaïd Salah et ses proches ont choisi la confrontation avec leurs adversaires au sein de l’armée pour prévenir tout risque de dérapage lors des manifestations qui se succèdent dans le pays.