A l’issue d’un procès qui s’est ouvert à Brazzaville, le 7 mai, l’ancien chef d’Etat-major, et principal opposant à Denis Sassou N’guesso qu’il avait affronté à l’élection présidentielle de mars 2016, est condamné à 20 ans de prison.
L’imposante porte de la Maison d’arrêt de Brazzaville qui s’ouvrait pour livrer passage au général Mokoko (en prison depuis juin 2016) afin de participer à l’audience, se referme (pour vingt ans encore !) dans son dos. Il regagne sa cellule, après cinq jours de procès, durant lesquels sa parole était rare, préférant confier le soin à la plume, pour dénoncer un procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes » politiques.
Dans son jugement, le Tribunal de Brazzaville a condamné, vendredi 11 mai, Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, à vingt ans de prison, pour « crime d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat dont le but était soit de détruire, ou changer le gouvernement, soit d’inciter les concitoyens à s’armer contre l’Etat congolais en appelant à l’insurrection et à la désobéissance civile, soit à déstabiliser les institutions congolaises dont le but de s’emparer du pouvoir. », a relevé le verdict.
Malgré tout, le général Mokoko reste serein, et exhorte ses militants « Il nous faut par conséquent continuer d’espérer, car rien n’est perdu contrairement aux apparences. » écrivait-il il y a deux jours.
Russel Morley Moussala