Abdallah al-Senoussi, l’ancien chef des services de renseignement de Mouammar Kadhafi, qui avait été livré à la Libye par le régime mauritanien peu après le renversement du dictateur libyen a joué un rôle décisif dans la décision de mettre Nicolas Sarkozy en garde à vue dans le dossier dit du « financement de la campagne présidentielle » de l’ancien président français.
Un pacte de corruption. En échange de l’argent reçu pour sa campagne de 2017, Nicolas Sarkozy aurait donné ou promis une contrepartie : en l’occurrence, un pacte de corruption, conclu en 2005 dans un hôtel de Tripoli où il aurait rencontré, selon Ziad Takieddine,le chef des services secrets libyens. Il aurait alors conclu un accord pour que cet homme, condamné à la perpétuité par contumace par la justice française dans l’affaire de l’attentat du DC10 d’UTA au Niger en 1989, qui avait fait 170 morts, ne fasse plus l’objet d’un mandat d’arrêt international. Si Nicolas Sarkozy a bel et bien effectué un voyage officiel à Tripoli en 2005, il récuse en bloc de telles accusations
Les enquêteurs, semble-t-il, ont pu avoir accès à un interrogatoire de l’ancien chef des services libyens dans la prison de Tripoli où il est détenu. Reste à connaitre le degré de précision de ce témoignage et d’évaluer sa crédibilité venant d’un proche de Kadhafi renversé à la suite d’une opération militaire décidée par Nicolas Sarkozy, à l’époque chef de l’Etat.