Ayman Bouras, un représentant de Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de l’ex-président libyen, a annoncé la candidature de ce dernier à la prochaine élection présidentielle du pays.
Libéré de la prison de Zintan en juin 2017, le fils de Mouammar Kadhafi a signé son retour dans la vie politique libyenne. Saïf al-Islam Kadhafi a en effet décidé de se porter candidat pour l’élection présidentielle à venir en Libye.
Depuis la chute de Kadhafi – qualifié de dictateur par l’Occident, mais reconnu par la majorité des Africains comme un héros – en 2011, la vie sociopolitique libyenne est depuis lors émaillée de violences et de toutes sortes de violations de droits humains , et ce, malgré la tenue de trois élections législatives.
Le pays est encore profondément divisé. L’Est est contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et le Parlement de Tobrouk élu le 25 juin 2014, pendant que Tripoli et l’Ouest sont dirigés par le gouvernement d’union nationale dirigé par Faiez Sarraj et reconnu par la communauté internationale.
Par sa candidature, Kadhafi fils qui jouit d’une certaine popularité en Libye entend sortir son pays de cette léthargie qu’il traverse depuis la chute de son défunt père.
« Saïf al-Islam Kadhafi, à travers sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, n’aspire pas au pouvoir au sens traditionnel, mais à sauver la Libye », a déclaré Ayman Bouras, avant d’indiquer que le fils de l’ex-président libyen « tend la main à tous ceux qui veulent du bien à la Libye, que ce soit au niveau local, régional ou international ».
Cependant, plusieurs obstacles se dressent sur le chemin de l’un des rescapés du clan Kadhafi. Il est non seulement condamné à mort par un tribunal de Tripoli, mais aussi poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l’humanité. Quoi qu’il en soit, « sa candidature dépend de la future loi électorale qui lui permettra ou non de se présenter », tranche Hélène Bravin, chercheuse associée à l’IPSE.