Le président du Sénat, Gérard Larcher, se rendra du 26 février au 2 mars au Tchad, puis au Niger, pour une visite d’amitié et de travail.
A la tête d’une importante délégation de parlementaires, le second personnage de l’Etat français, Gérard Larcher, aura des rencontres avec les présidents Idriss Deby Itno et Mahammadou Issouffou. Elles devraient déborder largement la coopération parlementaire que le président Larcher abordera, une nouvelle fois, avec le président de l’Assemblée nationale tchadienne, qu’il avait reçu à Paris le 1er février 2018. La question migratoire, la préparation de la loi sur l’immigration et surtout la lutte contre le terrorisme au Sahel et l’opération Barkhane seront au menu des échanges.
Le Tchad orphelin
Seul pays du G5 a n’avoir pas encore accueilli Emmanuel Macron dans son pays, le président tchadien attend beaucoup de cette visite du président du Sénat qui intervient dans un contexte politico- économique difficile.
Idriss Deby Itno espère que son accueil de Marine Le Pen, lors de la campagne présidentielle, aura été effacé des mémoires. La crise centrafricaine pourrait être abordée tant le président tchadien est incontournable pour trouver une solution durable et équitable à ce pays qui s’enfonce inexorablement dans l’anarchie.
Initialement prévue par Gérard Larcher, l’escale de Bangui a été supprimée. L’insidieuse campagne de presse anti française, les compromissions de membres de l’entourage du président centrafricain, défavorablement connus par la justice, et le peu de crédit qu’a un premier ministre rejeté par la société civile et une grande partie de la classe politique ont probablement été déterminants pour la suppression de cette escale.