A six moi des élections présidentielles et législatives prévues pour octobre 2015, l’économie du Burkina Faso est en bien mauvaise posture. Alors que le FMI avait déjà, en décembre dernier, revu à la baisse ses prévisions pour 2014 2015 de 7 à 5%, le fonds envisagerait désormais la possibilité d’un scénario de croissance nulle pour 2016. Des prévisions alarmantes que plusieurs sources proches du dossier considèrent comme exagérées mais qui pourrait avoir un impact négatif sur le versement de l’aide internationale. Une épine de plus dans le pied des autorités de la transition dont les relations sont déjà tendues avec la Banque africaine de développement (BAD) depuis la nomination en février dernier de Tertius Zongo, grand fidèle du président déchu Blaise Compaoré comme conseiller de haut niveau. « Il ne lâchera pas un centime » confie un proche du dossier.