L’avocat Jemal M. Taleb, est “l’ambassadeur” officieux à Paris du président Aziz dont il gère, dit-on, les missions les plus secrètes et les interventions discrètes auprès des parlementaires français qu’il emmène en voyage à Nouakchott. Jeune et brillant, cet ancien opposant à la dictature de l’ex-président Maaouiya Taya s’était réfugié à Paris où il est devenu un militant socialiste en vue et un franc maçon respecté. Ce qui lui donne aujourd’hui de nombreux accès, y compris dans les médias parisiens comme « Africa 24 » ou « la Lettre du continent ».
La place du chef
Sa confiance est absolue dans son avenir. « Aux prochaines présidentielles, s’est-il-vanté récemment auprès d’une amie, je pourrais bien jouer un rôle décisif, y compris celui du recours, au cas où le président Aziz serait empêché de se présenter». S’il croit qu’Aziz songe à céder sa place, tant mieux pour lui …
Voici deux ans, les liens entre Jemal Taleb et la Présidence mauritanienne, avaient été par une brouilles passagère. Sa propre soeur, fonctionnaire à Nouakchott, était jetée en prison, accusée d’avoir touché deux millions de dollars. Sans doute payait-elle pour quelqu’un d’autre, pensent certains à Nouakchott. Depuis, le malentendu a été dissipé, la soeur de Jemal libérée et l’ami Jemal peut poursuivre son (ir) résistible ascension. Jusqu’où?