La stratégique belliqueuse du ministre des Affaires Etrangères Messahel a finalement bien fonctionné. Le chef de la diplomatie algérienne a exécuté la feuille de route dessinée par Abdelaziz Bouteflika et ses conseillers. Une feuille de route qui a atteint son objectif : imposer la participation du Sahara Occidental au Sommet Union Africaine-Union Européenne qui sera organisée à Abidjan.
Le Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ibrahim Ghali a reçu une invitation officielle de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, à participer au 5e sommet Union africaine-Union européenne (UA-UE), prévu à Abidjan (Côte d’Ivoire) les 29 et 30 novembre 2017. « Je souhaite vous inviter à participer à cet important événement. Nous comptons sur votre précieuse contribution dans l’entreprise visant à relever les défis auxquels sont confrontés les jeunes de nos deux continents et à leur offrir des perspectives meilleures », lit-on dans le texte d’invitation qui est parvenu aux officiels du Polisario. A Alger, cette confirmation est vécue comme une victoire diplomatique contre l’axe Paris-Rabat qui aurait tout tenté pour empêcher la participation de la RASD. Des tentatives qui ont exaspéré l’Algérie au point de pousser la diplomatie algérienne a préparé tout un plan de guerre contre Rabat en Afrique.
Un fort lobbying a été exercé sur la Présidence de l’Union Africaine, une fonction assurée en ce moment par le président guinéen Alpha Condé, pour mettre en échec toute marginalisation du Sahara Occidental dans ce sommet Afrique-Europe très stratégique et attendue. Les autorités ivoiriennes qui ont subi des pressions de Rabat ne peuvent finalement rien faire puisque l’Union Africaine est l’organisatrice de ce sommet que la Côte d’Ivoire accueille.