Au retour des Émirats Arabes Unis, le président Macron rencontre l’homme fort de la dynastie des Saoud, le prince héritier Mohammed Ben Salmane. Il y a effectivement urgence, notamment au Liban
L’escalade de l’affrontement entre l’Arabie Saoudite et ses alliés sunnites avec l’Iran et ses prolongements chiites au Proche-Orient touche désormais de plein fouet le Liban. Le président libanais, le maronite Michel Aoun a lancé un appel au secours au président Macron afin d’intervenir auprès de l’Arabie Saoudite. Le Liban est, en effet, désormais au bord d’une nouvelle implosion, ce qui a motivé l’urgente escale du président Macron.
Le Liban est la nouvelle cible de l’Arabie Saoudite avec les accusations portées contre l’omnipotent Hesbollah pro iranien soupçonné de soutenir les rebelles Houthis au Yémen. Le Hesbollah est nommément accusé d’avoir aidé au lancement d’un missile balistique sur l’aéroport de Ryad, la semaine dernière. Cet acte à été qualifié d’acte de guerre.
Démission surprise
Alors qu’il se trouvait en Arabie Saoudite le Premier ministre libanais, le sunnite Saad Hariri, fils de feu Rafiq Hariri, a été contraint à la démission. Il semble prolonger son séjour en Arabie Saoudite, et apparemment sans contrainte, comme l’affirme le ministre Le Drian, interrogé le 10 novembre à ce sujet.
Autres mesures de rétorsion, l’Arabie Saoudite a demandé à ses ressortissants de quitter le Liban et a fait retirer les avoirs saoudiens du Liban. Ces mesures n’annoncent rien de bon.
Le fragile équilibre politique du Liban est menacé. Ce pays a pu se priver d’un chef de l’Etat durant plusieurs années, il ne pourra pas se maintenir en paix en l’absence d’un gouvernement. Le président Macron et son ministre des affaires étrangères ont bien compris la gravité de la situation d’un pays où la France a traditionnellement un rôle à jouer et où un million et demi de Syriens sont actuellement réfugiés.