Burkina Faso : le Gsim s’enracine au nord et recourt aux drones

Le Burkina Faso a été le théâtre d’une flambée de violences ces dernières semaines. Contrairement à la célérité habituelle de sa propagande, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim-Alqaïda) n’a relaté, les événements, qu’après le début du mois d’octobre.

Le site « Veille sahélienne »

Son agence de communication, Zellagha annonce une série d’opérations contre des unités des Forces armées burkinabè (Fab), à l’intérieur des périmètres administratifs de Kaya et Ouahigouya. Le bilan cumulé s’élève à 34 soldats tombés au champ d’honneur. La source publie les images d’une une saisie massive de matériel de guerre.

– 26 septembre destruction d’un poste retranché à Binagoudo, province de Kaya.

– 29 septembre assaut d’une position importante des Fab, près de Gomboro, à proximité directe de Ouahigouya. Le Gsim affirme y avoir tué 26 militaires, récupéré 13 fusils automatiques et un large stock de munitions, de gilets pare-balles, de radios et de motos. Radio France internationale (Rfi) évoque l’usage offensif des drones, par les assaillants, en prélude à la prise du camp. Des correspondants de Veille sahélienne confirment que les combattants loyalistes ont attendu, en vain, l’arrivée des renforts. En général, des embuscades meurtrières entravent leur intervention.

Quelques dizaines de soldats ont pu fuir, à pied, avant de rejoindre l’emprise de Tougan, le 1er octobre.

Des accrochages antérieurs, sur le même site, se déroulaient le 12 septembre, d’où un effet de récidive de plus en plus répandu dans la tactique des insurgés.  
Il est assez probable que le Gsim diffuse, bientôt, le film des affrontements.

Vue de la capitale Ouagadougou, la bataille de résistance au terrorisme et à l’impérialisme est en passe d’être gagnée. Le partage de l’information alternative tombe sous le coup de l’atteinte aux acquis de la Révolution progressiste populaire (Rpp), un délit passible de représailles sévères dont la disparition forcée, l’isolement carcéral et l’assignation à combattre.