Depuis dimanche, le Maroc connaît une vague de manifestations de jeunes, souvent organisées par le collectif Gen Z212, qui réclame surtout des améliorations dans la santé et l’éducation publiques.
Les rassemblements, interdits par les autorités, ont rapidement dégénéré en affrontements violents avec la police et la gendarmerie, entraînant des centaines de blessés, des véhicules incendiés et du mobilier urbain détruit. À Leqliaa, près d’Agadir, trois jeunes ont été tués par balles selon la version officielle.
Le ministère de l’Intérieur affirme que depuis le début des manifestations, 263 policiers ont été blessés, 142 véhicules de police endommagés, et 409 personnes arrêtées (dont près de 200 doivent être jugées). Aucune donnée n’a été donnée sur les manifestants blessés.
La presse proche du pouvoir accuse désormais Gen Z212 d’encourager la violence, tandis que le gouvernement garde le silence. Certains responsables politiques appellent les jeunes à cesser les manifestations, affirmant que leur « message a été entendu ».
Enfin, plusieurs observateurs estiment que la colère vise directement les ministères de la Santé et de l’Éducation, dirigés par des proches du Premier ministre Aziz Akhannouch. Le roi Mohammed VI, pour sa part, n’a pas encore réagi publiquement à cette crise sociale.