L’Algérie après la reddition du Général Nacer el Djinn

Alors que l’ex patron du contre espionnage algérien, démis de ses fonctions et emprisonné en mai dernier, avait été déclaré en fuite depuis jeudi après midi, l’information a mis en branle les réseaux sociaux à l’étranger comme en Algérie, avec des scénarios dignes des films hollywoodiens, tandis que les médias du pays observaient, médusés, cette incroyable mobilisation sécuritaire qui a abouti à son arrestation. On a assisté également au renvoi du patron de la DCSA (renseignement militaire), jugé pourtant très proche du chef d’état major, le général Chengriha, qui lui en voulait pourtant depuis quelque temps en raison du rapport qu’il avait rendu voici un mois sur le moral désastreux des militaires algériens . 

Les rumeurs de la fuite du haut gradé à l’étranger en Espagne où le général el Djinn possède de nombreux biens immobiliers, se sont vite avérées un leurre. Les services de sécurité, convaincus de sa présence dans le périmètre de la capitale, ont engagé une chasse à l’homme à la hauteur de l’enjeu que représentait la capture d’un militaire qui détenait tant de secrets au coeur de l’2tat algérien. Trois jours durant, la traque est maintenue par un dispositif sécuritaire renforcé par l’ensemble de l’appareil sécuritaire  (DCSA , de la DGSI, police et gendarmerie).

Réuni d’urgence, le Haut Conseil de sécurité, la plus haute instance du pouvoir éxécutif algérien, donné ordre de l’arrêté dans les plus brefs délais. L’arrestation d’un nombre important d’éléments de son entourage au sein de la DGSI, son ancien service où des complices avaient pu lui faciliter sa fuite, témoignait d’une volonté  d’en déoudre du gnénéral Chengriha, le puissant patron de l’armée qui avait fait l’objet de campagnes de diffamatioon de la part des amis du général Djinn.

La fin d’une cavale médiatisée

C’est à travers des éléments de son entourage proche qu’il a été localisé le soir de la journée du samedi. La médiation s’est révélée constructive, le fugitive accepte la reddition sans usage de la force en exigeant la vie sauve et un procès équitable. Le sort du Général El Jen intéresse les différents clans du pouvoir effectif , civils comme militaires.

Certains seraient heureux de le voir partir avec ses secrets dans sa tombe. Pour eux, il est plus nuisible vivant tant que le personnage détient des secrets opérationnels des années de sang et connaissant l’architecture du pouvoir de l’intérieur. Pour d’autres, il est une arme destructrice dans le règlement de compte et contentieux liés aux équilibres au seins des sérails du pouvoir. Le plus grand gagnant est le chef d’État major, Said Chegriha.

Ce dernier aura à choisir entre une réaction soft en procédant à un assainissement au sein des service de sécurité principalement la DCSA, et une seconde plus hard centrée sur des purges plus larges dont il a le secret.

Le rapport de l’ex patron de la DCSA

C’est sous recommandation de l’État major général que les services de l’ex chef de la DCSA, le général major, Mahrez JRIBI qui vient d’être démis de ses fonctions a produit un rapport détaillé sur l’état des unités opérationnelles face à des éventuelles scénarios de crise locales ou régionales. Dans ce rapport, l’ex chef de la sécurité de l’armée préconise de trouver des solutions aux officiers supérieurs emprisonnés dont certains souffrent de pathologies chroniques ou d’autres sans jugement.

Deux généraux majors, Rachid CHOUAKI et Hadj LAAROUSSI sont décédés lors de leur détention à la prison militaire de Blida. Un nombre important d’officiers, au sein des services de sécurité, appréhendent les promotions tant que celles ci est devenue signe de fin carrière entre quatre murs. Un climat de paranoïa s’est installé qui porte atteinte au niveau d’efficacité de l’armée.