
L’excellent site « Telegram Nouakchott » Dans son édition hebdomadaire n°507, le journal Al-Naba, porte-voix officiel de l’État islamique (EI), consacre, au Sahel,son édition du jour.
L’article principal présente une analyse de propagande complexe où s’entremêlent justification explicite de la mission de la branche « Province du Sahel » (Wilayat as-Sahel) et procès moral des élites de la région. Les auteurs mettent l’accent sur les développements de la guerre au Niger, Burkina Faso et Mali, territoires décrits comme théâtre du jihad et de la prédication, en continuité du projet islamiste dans le monde. L’éditorial présente, les régimes militaires du Sahel, en structures décadentes sous la férule de puissances “croisées” et les accuse d’avoir bradé leur souveraineté au profit d’intérêts étrangers. Il cite la France hier et la Russie aujourd’hui.
Ainsi, les armées et les milices pro-gouvernementales d’autodéfense sont-elles décrites comme des instruments de répression entre les mains de pouvoirs «apostats», terme chargé de malédiction dans la terminologie du jihad contemporain. Le texte qualifie, les campagnes de ratissage menées avec un soutien logistique extérieur, de tentative vaine pour étouffer “l’État islamique naissant” en Afrique de l’Ouest.
Les groupes jihadistes, une résistance légitime
Al-Naba justifie, les attaques menées par les combattants de l’EI au Sahel, par l’impératif de la réponse à l’“occupation” et le devoir de résistance à la contrainte exercée sur les populations musulmanes. Le journal avance des chiffres précis s’agissant des pertes infligées aux forces régulières etmilices connexes du Burkina Faso et du Niger. A contrario, Al-Naba minimise l’effet des “tactiques d’usure coordonnées” visant à affaiblir l’État dans ses marges territoriales.
Les combattants de l’EI sont appelés « soldats du califat »tandis que le discours d’endoctrinement mobilise des expressions à forte connotation religieuse. Les mots “conquête”, “représailles”, “victoire” ou “croisade” ponctuent l’oraison. Les Touaregs : Neutralité complice et accords opportunistes, un grief appuyé Au titre d’une insinuation particulièrement sensible, le journal soupçonne, certains cadres Touaregs, de pratiquer une neutralité ambiguë, quand ils ne s’adonnent à des formes de collaboration avec des partenaires impies ou des mouvements de sécession.
Sans citer de nom propre, l’EI accuse, les notables Touaregs, de conclure des pactes de circonstance, des ententes sans lendemain. Ces arrangements ponctuels ne leur garantiront, à long termes, ni sécurité ni légitimité. De surcroît, ils renferment une trahison du projet califal. Une publication centrale dans l’affichage médiatique deDaech Al-Naba est l’outil de propagande hebdomadaire de l’État islamique, précisément de sa branche mère en Syrie et Irak.
Si son siège reste au Levant, la publication consacre des pages entières aux “provinces africaines”. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger y bénéficient d’une couverture pérenne. Silence autour du sort des chauffeurs marocains Par ailleurs, il est frappant de constater que le dernier numéro de Al-Naba passe, totalement sous silence, la récente libération des quatre chauffeurs marocains, précédemment enlevés, au Mali, par la section sahélienne de l’Organisation. Depuis, les suspicions de versement de rançon ou d’échange de prisonniers n’ont cessé d’agiter les réseaux sociaux. L’omission traduirait, de la part de l’équipe éditoriale, la volonté délibérée de masquer une posture de négociation quiéroderait la réputation d’intransigeance de l’EI. L’hebdomadaire, rédigé avec toute la coquetterie et la rigueur de l’Arabe littéraire, emploie une terminologie hautement codifiée. Sa teneur circule, exclusivement, sur des canaux privés Telegram, précaution qui la prémunit de la censure.
Le devoir de résistance
Al-Naba justifie, les attaques menées par les combattants de l’EI au Sahel, par l’impératif de la réponse à l’“occupation” et le devoir de résistance à la contrainte exercée sur les populations musulmanes. Le journal avance des chiffres précis s’agissant des pertes infligées aux forces régulières etmilices connexes du Burkina Faso et du Niger. A contrario, Al-Naba minimise l’effet des “tactiques d’usure coordonnées” visant à affaiblir l’État dans ses marges territoriales. Les combattants de l’EI sont appelés « soldats du califat »tandis que le discours d’endoctrinement mobilise des expressions à forte connotation religieuse. Les mots “conquête”, “représailles”, “victoire” ou “croisade” ponctuent l’oraison.
Les Touaregs : Neutralité complice
Au titre d’une insinuation particulièrement sensible, le journal soupçonne, certains cadres Touaregs, de pratiquer une neutralité ambiguë, quand ils ne s’adonnent à des formes de collaboration avec des partenaires impies ou des mouvements de sécession. Sans citer de nom propre, l’EI accuse, les notables Touaregs, de conclure des pactes de circonstance, des ententes sans lendemain. Ces arrangements ponctuels ne leur garantiront, à long termes, ni sécurité ni légitimité. De surcroît, ils renferment une trahison du projet califal. Une publication centrale dans l’affichage médiatique deDaech Al-Naba est l’outil de propagande hebdomadaire de l’État islamique, précisément de sa branche mère en Syrie et Irak. Si son siège reste au Levant, la publication consacre des pages entières aux “provinces africaines”. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger y bénéficient d’une couverture pérenne. Silence autour du sort des chauffeurs marocains Par ailleurs, il est frappant de constater que le dernier numéro de Al-Naba passe, totalement sous silence, la récente libération des quatre chauffeurs marocains, précédemment enlevés, au Mali, par la section sahélienne de l’Organisation. Depuis, les suspicions de versement de rançon ou d’échange de prisonniers n’ont cessé d’agiter les réseaux sociaux. L’omission traduirait, de la part de l’équipe éditoriale, la volonté délibérée de masquer une posture de négociation quiéroderait la réputation d’intransigeance de l’EI. L’hebdomadaire, rédigé avec toute la coquetterie et la rigueur de l’Arabe littéraire, emploie une terminologie hautement codifiée. Sa teneur circule, exclusivement, sur des canaux privés Telegram, précaution qui la prémunit de la censure.