Le Sahara occidental, un enjeu décisif pour l’Europe

En partenariat avec l’INSTITUT CULTURE AFRICAIN( ICA) présidé par M. Areh Ahmed FARAH, le Consulat Général du Royaume du Maroc à Bordeaux a organisé une Conférence Débat ,  en marge de la présentation de l’ ouvrage « le Sahara marocain Terre de lumière et d’avenir », de l’universitaire franco-suisse, Jean-Marie HEYDT.
 


« Le Sahara marocain n’est pas seulement une région du sud du Royaume, il est aujourd’hui un véritable carrefour stratégique en pleine transformation, où se croisent les ambitions de développement durable, de coopération sud-sud et d’intégration régionale dans un esprit de solidarité, de co-développement et de respect mutuel, fidèle à l’ambition royale d’une Afrique maîtresse de son destin » , a souligné Mme Nouzha SAHEL , représentant le Consul Général du Royaume du Maroc à Bordeaux.

Rappelant la dynamique que connaissent aujourd’hui les provinces du Sud et les opportunités d’investissement, la diplomate met en avant la stratégie atlantique « Qui reflète la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l’Assiste ».Une stratégie qui vise à connecter le Royaume, et l’Afrique de l’ouest, du Sahel à l’océan atlantique en faisant du Sahara marocain une porte d’entrée logistique, permettant « même la consolidation de son statut de hub régional énergétique et économique », a tenu à expliquer Mme La Consule. 
 
Cette conference modéree par M. Etienne SOSSOU ,  responsable à l’institut Culturel Africain a également permis de s’arrêter sur l’apport de la diplomatie des territoires et le rôle de la « coopération décentralisée » comme instrument à mettre à profit pour créer des ponts d’échange. « La mise en place de nouveaux partenariats avec les provinces du sud Bordeaux, la région de la Nouvelle Aquitaine et le Maroc serait possible dans le meme élan de cette dynamique » à rappelé Mme la Consule Générale.
 
Pour sa part, Mr Alain DUPOUY , Président du club Objectif Afrique Avenir « O2A » et ancien élu bordelais en charge des relations avec l’Afrique, a partagé son expérience africaine pour une collectivité locale. Il est intervenu notamment pour rappeler que « (…si les Etats ont besoin de plus de temps pour s’engager, les Régions, les villes, ont démontré qu’elles avaient la capacité de développer des coopérations décentralisées, et donc des partenariats utiles , au-delà des relations internationales inter-étatiques. »
C’est dans ce sens qu’il encourage les grandes régions et les Provinces du Sud « (…) à poursuivre en intensifiant et en accompagnant cet élan mené par Sa Majesté le Roi dans cette coopération avec les pays africains notamment de l’ouest, francophones y compris pour ceux du Sahel pour faciliter des relations partenariales entre France et pays africains, le Maroc étant une porte d’entrée, un pont , une transmission, en faisant ressortir des intérêts mutuels en matières culturelle, touristique, universitaire et économique », a ainsi indiqué M. DUPOUY . 

En présence d’une nombreuse assistance composée de chercheurs, d’acteurs politiques régionaux, de diplomates de pays Africains, d’entrepreneurs et membres de la communauté marocaine établie à Bordeaux et dans la région, le Professeur Docteur Jean-Marie HEYDT qui, – à la lumière de son ouvrage, a proposé à l’auditoire un témoignage de la réalité du terrain :« une authenticité essentielle du quotidien à travers laquelle, l’auteur invite à découvrir un Sahara marocain, dynamique, profondément enraciné dans son identité et résolument tourné vers l’Afrique ».,-Il a également évoqué l’essor économique des provinces du Sud ainsi que « le rôle central qu’elles jouent pour la mise en œuvre d’un projet africain planétaire et civilisationnel « A l’égard de l’Afrique subsaharienne, la volonté royale entend favoriser les partenariats dans un esprit constructif où, travailler ensemble et échanger équitablement, s’inscrit dans une coopération Win-Win. Il est évident que les grands projets, comme celui de DAKHLA sur Atlantique, illustrent parfaitement cette ouverture », a-t-il tenu d’expliquer.
 
Pour l’universitaire franco-suisse, également Président d’honneur des OING du Conseil de l’Europe, « Il s’agit une projection géostratégique qui vise à dynamiser cette idée d’un hub commercial et industriel entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Cette ambition repose sur une redynamisation des liens culturels, religieux et économiques avec l’Afrique de l’Ouest, accompagnée d’une expansion significative des entreprises marocaines dans les secteurs bancaires, des énergies vertes et des infrastructures », a-t-il expliqué. L’occasion était donnée de pouvoir croiser les regards, moment qui illustre bien le véritable enjeu économique pour les pays enclavés du sahel et ceux de l’Ouest Africain auxquels la vision inclusive de Sa Majesté propose une co-construction et un partenariat stratégique. La volonté royale de « repenser l’Afrique » s’inscrit parfaitement dans l’esprit de l’AFRICANITÉ du Maroc, tête de pont avec l’Europe.
 
C’est ainsi que Mr Abdou Khadre SALL , entrepreneur et acteur politique Sénégalais , a souligné l’importance pour la Nouvelle Aquitaine, en tant que collectivité publique mais aussi pour les investisseurs, en tant que leviers économiques, de s’engager pour des projets de développement régionaux avec le Maroc et l’Afrique. Saluant « la diplomatie agissante du Royaume à l’égard de son Continent, notamment sur fond de la coopération exemplaire entre le Royaume et le Sénégal ainsi que la Vision de la Stratégie Atlantique annoncée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI », M. Sall a insisté pour dire que « (…) si l’avenir de l’Afrique est panafricain, il n’en demeure pas moins que l’avenir de l’Europe se dessine aussi par un partenariat de réciprocité avec l’Afrique ».
Certains l’ont déjà bien compris et n’ont pas tardé à s’y engager. Investir dans les Provinces du Sud, c’est ouvrir des investissements aux pays du Sahel. Et l’effet boule de neige boostera ainsi les projets Africains, car « l’Afrique a cette opportunité de créer ce qui n’existe pas encore. » affirmera-t-il.

Et c’est toute l’importance de l’intervention de Mr Ahmed KATHIR , Directeur du Pôle impulsion économique au CRI de Dakhla-Oued Eddahab, qui a pu faire découvrir à l’auditoire les tous derniers développements et investissements réalisés par la Région. « La montée en puissance de DAKHLA , comme hub multidimensionnel offre une opportunité unique aux investisseurs nationaux et internationaux, en phase avec les ambitions royales et les attentes des partenaires africains et européens. La région est en train de construire son propre modèle de développement fort, inclusive, panafricain, mais surtout un model axé sur une coopération durable Afro-Européenne »