Le 26 avril, les grandes voix d’Afrique vibrent à l’Athénée à Paris

Le 26 avril 2025, l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet accueille le Concours International des Grandes Voix d’Opéra d’Afrique. Un événement rare qui célèbre les artistes lyriques africains et afro-descendants, entre grands airs du répertoire et chants enracinés.

Dans le cadre somptueux de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris, les 24 et 26 avril 2025, les voix d’Afrique résonneront avec puissance et émotion à l’occasion du Concours International des Grandes Voix d’Opéra d’Afrique. À l’heure où les scènes lyriques s’ouvrent encore timidement à la diversité, cet événement se donne pour mission de mettre en lumière les talents africains et afro-descendants dans le domaine exigeant du chant lyrique. Durant deux soirées exceptionnelles, le public parisien découvrira ou redécouvrira des interprètes d’exception, porteurs d’un souffle nouveau, d’un ancrage singulier et d’un engagement artistique fort.

Ce concours, bien plus qu’une compétition, est pensé comme une célébration de la voix dans toute sa splendeur, sa virtuosité et sa profondeur émotionnelle. Il donne à entendre de jeunes artistes venus de tout le continent africain — Afrique du Sud, Cameroun, Bénin, République démocratique du Congo, Sénégal, Égypte, Nigeria — ainsi que des chanteurs issus des diasporas afro-caribéennes et afro-européennes. Tous ont en commun une passion pour le bel canto, le drame lyrique et l’opéra romantique, mais aussi un désir de faire entendre des répertoires qui croisent les influences et les racines.

Le programme du concours alterne ainsi grands airs classiques — de Verdi à Bizet, de Mozart à Puccini — avec des pièces vocales issues du patrimoine africain, dans leurs langues originales ou adaptées pour la scène lyrique. Ce dialogue entre tradition savante occidentale et chants populaires ou sacrés africains crée une tension féconde, une émotion rare. Le public n’entend pas seulement des prouesses techniques, il assiste à une relecture du répertoire, à une affirmation artistique qui bouscule les catégories figées.

Les finalistes seront jugés par un jury international composé de personnalités du monde lyrique, de directeurs d’opéras, de chefs d’orchestre, de metteurs en scène, mais aussi de spécialistes des musiques africaines. Le prix principal, « Grande Voix d’Afrique », sera décerné à l’un ou l’une des chanteurs qui aura su conjuguer excellence vocale, présence scénique et singularité artistique. D’autres prix récompenseront la meilleure interprétation d’un air africain, la révélation jeune talent ou encore le prix du public.

Mais l’événement ne se limite pas à la scène. En amont du concours, des masterclasses sont organisées à Paris pour les chanteurs sélectionnés, leur permettant de perfectionner leur technique, de travailler leur diction et leur interprétation avec des professionnels renommés. Ces moments de transmission font partie intégrante de la philosophie du concours : encourager les artistes dans leur parcours, leur offrir un tremplin, et faire exister une filière lyrique plus inclusive, mieux connectée aux réalités du monde contemporain.

Le choix de l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet n’est pas anodin. Ce lieu chargé d’histoire, réputé pour son exigence artistique, offre un écrin idéal à ce projet audacieux. La beauté du lieu, son acoustique raffinée et son élégance classique dialoguent parfaitement avec l’ambition esthétique du concours. Il s’agit de montrer, par l’excellence, que les grandes voix d’opéra d’Afrique ont toute leur place dans les temples de la culture européenne.

Dans une capitale comme Paris, qui se veut carrefour des cultures, ce concours sonne comme un manifeste artistique et politique. Il invite à élargir les imaginaires, à écouter d’autres voix, d’autres récits, d’autres timbres. Il révèle aussi le vivier immense et souvent invisibilisé des chanteurs lyriques noirs dans le monde francophone. En donnant à voir et à entendre cette richesse, le Concours International des Grandes Voix d’Opéra d’Afrique fait œuvre de justice, de beauté, et d’espoir.